La ville lumière de Paris a été le théâtre, le dimanche 19 octobre, d’un braquage spectaculaire au Musée de Louvre, où « trois ou quatre » voleurs avaient opéré en « sept minutes » selon l’annonce faite sur X par la ministre de la Culture Rachida Dati, et ont volé plusieurs objets d’art dont des bijoux, avant de prendre la fuite.
Le ministre français de l’Intérieur Laurent Nuñez a expliqué que les malfaiteurs « ont pénétré par l’extérieur en utilisant une nacelle qui était positionnée sur un camion », avant de fracturer une fenêtre. Ils sont en fuite avec leur butin d’une « valeur évaluée à 88 millions d’euros », a-t-il précisé, alors que le musée parisien, le plus visité au monde, a été fermé toute la journée « pour des mesures exceptionnelles ».
Le Louvre, situé au cœur de Paris, a accueilli près de 9 millions de visiteurs en 2024, dont 80 % d’étrangers. Une enquête a été ouverte pour vol en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime, et a été confiée à la Brigade de répression du banditisme (BRB) de la police judiciaire parisienne, avec le soutien de l’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC), a précisé le parquet qui a ajouté que « le préjudice est en cours d’évaluation » et que « les investigations sont en cours ».
Le braquage a eu lieu à l’ouverture du Musée du Louvre à Paris, a fait savoir la ministre de la culture Rachida Dati qui assure qu’il n’y a « pas de blessés à déplorer ». « Je suis sur place aux côtés des équipes du musée et de la police. Constatations en cours », a écrit la ministre, qui a été rejointe sur place par le ministre de l’intérieur,.
D’après le quotidien Le Parisien, neuf pièces de la collection de bijoux de Napoléon et de l’impératrice ont été dérobées. Les malfaiteurs ont pris la fuite avec des scooters puissants avec lesquels ils sont arrivés et dont un a été retrouvé. « Tous les moyens sont d’ores et déjà mis en œuvre pour retrouver le butin », a déclaré la préfecture de Paris au Monde.
Un braquage qui en rappelle d’autres
Plusieurs musées français ont été récemment visés par des cambriolages et des vols, mettant en lumière de possibles failles dans les dispositifs de protection et de surveillance. En septembre, des spécimens d’or natif ont été dérobés lors d’une effraction au Muséum national d’histoire naturelle de Paris, qui a déploré une « perte inestimable » pour la recherche et le patrimoine. Il s’agit de spécimens d’or natif, c’est-à-dire de l’or sous sa forme naturelle, avait expliqué le musée, qui a évalué la valeur du préjudice à environ 600 000 euros.
Le même mois de septembre, un musée de Limoges, dans le centre de la France, faisant référence dans le domaine de la porcelaine, a également fait l’objet d’un cambriolage dont le préjudice a été estimé à 6,5 millions d’euros.
Invité sur le plateau d’un média, le ministre Laurent Nuñez a précisé que les malfaiteurs étaient venus sur des scooters puissants T Max et avaient pris la fuite de la même façon. Estimant qu’il s’agissait d’une « équipe très chevronnée », le ministre s’est montré rassurant, exprimant son « espoir que très rapidement les auteurs soient retrouvés, ainsi que les biens dérobés ». En réponse à une question, il a estimé qu’il était « possible aussi que les auteurs soient étrangers », sans toutefois apporter d’autre précision quant aux détails en sa possession pour l’affirmer.
