La balle est aujourd’hui entre les mains des dirigeants de la CAF face à l’accusation formulée par Kinshasa et la défense opposée par Libreville.
Le Gabon a jusque-là gardé secrets ses arguments de défense tout en traitant la partie congolaise de « mauvaise perdante ».
Mais au cas où la RDC obtenait gain de cause, le Gabon, premier de son pool, serait purement et simplement disqualifié, tandis la RDC, 3ème et éliminée de la compétition, serait repêchée pour la CAN 2021.
Les éléments d’accusation de la FECOFA
Selon des sources proches de la fédération congolaise qui assure détenir des preuves solides, la FECOFA accuse Guelor Kanga de double identité et de falsification de documents. Deux charges suffisamment grave pour remettre en cause le fait qu’il ait représenté le Gabon au plus haut niveau mais surtout qu’il ait pris part aux matchs des éliminatoires de la CAN, dont deux face aux Léopards du Congo.
Pour la FECOFA, celui qui se fait appeler Guelor Kanga est réellement, aux termes des licences du joueur enregistrées à Kinshasa et datant de 2003 et 2006, né à Kinshasa dans la commune de Ngiri-Ngiri, le 8 octobre 1985 sous le nom de Kiaku-Kiaku Kang et non le 1er septembre 1990 tel que l’indique son passeport gabonais.
Arrivé au Gabon, entre ses 17 et 20 ans, il a changé de nom mais surtout de lieu et de date de naissance sans avoir officiellement demandé la naturalisation gabonaise, à en croire une enquête de Canal+ relayée par les reseaux sociaux.
Un fait grave qui s’apparente à de l’usurpation d’identité, a encore commenté Vincent Radureau, présentateur de l’émission Talents d’Afrique sur la chaîne.
Au Gabon, fait-on savoir, ce sont son entraîneur de 2ème division et quelques dirigeants de la fédération gabonaise qui avaient aidé le jeune espoir à changer d’identité et opter pour l’appellation de Guelor Kanga.
La CAF combat la fraude
Des indiscrétions révèlent par ailleurs avoir vu l’intéressé lui-même dévoiler son ancienne identité au cours d’une interview avec un média en ligne, en juillet 2020. L’interview a depuis été supprimée des réseaux dès les débuts du litige opposant les deux fédérations, congolaise et gabonaise.
Pour la FECOFA, tout à fait sereine en attendant la décision des instances continentales, la CAF combat la fraude quelle que soit la durée du délit. Elle cite en jurisprudence les cas du Rwanda avec le joueur Tady Etekiama et du Niger, qui avaient été lourdement sanctionnés, comme tout récemment le Zimbabwe, disqualifié de la CAN 2021 à cause d’un joueur.
Onésha Afrika
 a officiellement saisi les instances de la Confédération africaine, la CAF, de la fraude à l'identification et à l'éligibilité de l'international gabonais Guelor Kanga.){kind=link}