Accueil Santé Un bébé opéré avant la naissance par un chirurgien nigérian, pionnier de...

Un bébé opéré avant la naissance par un chirurgien nigérian, pionnier de la chirurgie prénatale

Le médecin nigérian, Dr Oluyinka Olutoye, diplômé de l’Université Obafemi Awolowo, a réalisé une opération exceptionnelle. Il a retiré un bébé de 23 semaines (5 mois) de l’utérus de sa mère en grossesse, pour lui enlever une tumeur, puis l’a replacé dans l’utérus. Le bébé est ensuite né en bonne santé à 36 semaines, par un accouchement naturel. Une histoire incroyable

Originaire du Nigeria, Dr. Oluyinka Olutoye rêvait très jeune de devenir médecin. Il grandit dans un milieu valorisant l’excellence. Son père était général de l’armée, et sa mère professeure d’université. Formé à l’élite nigériane (King’s College puis Obafemi Awolowo University dans l’ancienne ville d’Illé-Ifè, où il fut major de promotion en 1988), il émigre vers les États-Unis, déterminé à transformer son rêve en réalité.
Dr. Olutoye poursuit ses études à Howard University, puis à Virginia Commonwealth University (Ph.D. en Anatomie, 1996). Il complète ensuite sa formation en chirurgie pédiatrique à l’hôpital des enfants de Philadelphie, toujours aux États-Unis. En 2019, il devient chirurgien en chef à l’Hôpital des enfants de l’Ohio, dirigeant 11 départements. Il est aussi titulaire de la chaire E. Thomas Boles Jr. à l’Ohio State University et professeur de chirurgie au Baylor College of Medicine.
Mais il faut signaler qu’avant ses études dans le pays de l’Oncle Sam, le médecin nigérian s’était déjà distingué grâce à des interventions originales. En 2015, il effectue une séparation de siamois, une opération complexe saluée comme un triomphe de l’art chirurgical.
L’année suivante, c’est l’opération « bébé deux fois né », au cours de laquelle une équipe menée par Olutoye arrache un fœtus de seulement 23 semaines du ventre maternel, enlève une tumeur (sacrococcygeal teratoma), puis le replace in utero. Le bébé, surnommé Lynlee, se développe ensuite jusqu’à terme. Ces exploits symbolisent une prouesse technologique et une avancée médicale majeure : la chirurgie prénatale sauve désormais des vies avant même la naissance.

Correction des malformations congénitales in utero et de nombreuses distinctions

Au-delà du bloc opératoire, le Dr. Olutoye mène des recherches sur la cicatrisation fœtale sans cicatrice, la correction des malformations congénitales in utero et la détection précoce de la nécrose intestinale du prématuré. Ses travaux illustrent comment l’innovation médicale génère des bénéfices sociaux, renforce la qualité des soins néonataux et, à terme, réduit les coûts liés aux handicaps ou aux séjours prolongés à l’hôpital.
Le travail d’avant-garde du chirurgien nigérian ainsi que son engagement en tant que pionnier de la chirurgie prénatale qui inspire l’Afrique et le monde lui ont valu de nombreuses distinctions, parmi lesquels le prix Grand Ife Alumni pour l’Excellence (2008), Hall of Distinction, le prix Denton A. Cooley pour l’innovation chirurgicale, le prix de la Recherche en Chirurgie moléculaire, de Leader de l’année en Catalyseur et l’Ordre de mérite en 2020.
Ces décorations ne reflètent pas seulement son savoir-faire chirurgical, mais aussi son exemplarité en tant que modèle pour l’Afrique émergente. Son épopée enseigne également l’importance de l’investissement dans le capital humain et l’innovation vitale, mais aussi dans la valorisation de l’expertise scientifique hautement spécialisée, susceptible d’engendrer des retours sociaux et économiques considérables, surtout dans des domaines à haute valeur ajoutée à l’instar de la médecine prénatale et de l’IA.
Dr. Oluyinka O. Olutoye n’est pas seulement un chirurgien d’exception, il est un architecte de vie humaine, capable de repousser les frontières entre la médecine, la recherche et l’impact social. Chaque intervention prénatale qu’il mène est une promesse d’un avenir plus sain et plus innovant pour l’humanité. Son parcours suscite des vocations, attire des capitaux et redessine la perception de l’Afrique auprès des investisseurs internationaux.

Publicité