Selon le média anglais BBC, un Chinois du nom de Lu Ke, installé au Malawi, tournait des vidéos humiliantes d’enfants africains, avant de les revendre sur Internet chinois.
Après la publication de l’enquête, Lu Ke a été arrêté en Zambie, où il a été retrouvé, puis extradé vers le Malawi, son lieu de résidence, le 18 juillet. Si le caractère raciste a été le point de départ de l’enquête du média britannique, le réalisateur a surtout développé un système financier exploitant des enfants pauvres.
Installé depuis des années dans de petits villages malawites aux abords de Lilongwe, le réalisateur chinois Lu Ke tournait des centaines de vidéos dans lesquelles il mettait en scène de très jeunes enfants scandant des paroles en chinois, qu’ils ne comprennent pas et dictées par le réalisateur.
Ces vidéos, parfois légères lorsqu’elles étaient destinées à souhaiter un joyeux anniversaire ou à célébrer un mariage, se transformaient la plupart du temps en moquerie et en humiliation pour les acteurs.
Le point de départ de l’enquête de la BBC est une séquence où l’on voit une dizaine d’enfants crier en chinois « je suis un monstre noir et mon QI est bas ».
L’enquête relève également des cas de maltraitance, notamment celui d’un enfant de 5 ans, battu lorsqu’il ne répétait pas correctement les phrases.
Au-delà du caractère raciste et humiliant de ces vidéos, un trafic juteux s’était développé : chaque vidéo était revendue en Chine entre 10 et 70 dollars, alors que Lu Ke ne reversait que 50 centimes de dollar aux enfants, cela pour une journée de tournage.
De son côté, Pékin a annoncé renforcer les contrôles pour limiter la diffusion de ce genre de vidéos. Quant à Lu Ke, il a comparu devant un juge malawite immédiatement après son extradition.