Les incendies qui ont fait rage pendant deux jours aux abords de Jérusalem étaient sous contrôle le 1er mai, ont annoncé les autorités israéliennes tandis que les pompiers continuaient à combattre les derniers foyers après la réouverture des routes fermées la veille.
« Le feu est sous contrôle », a déclaré le 1er mai M. Shlomi Harush, un responsable des pompiers. « Il ne reste que quelques foyers. Toutes les équipes restent déployées dans les zones touchées », a-t-il ajouté, en avertissant que le risque de reprise du feu sous l’effet du vent persistait.
Les pompiers ont annoncé que 163 équipes, appuyées par 12 avions, restaient mobilisées pour lutter contre ces incendies qui ont brûlé environ 13 000 hectares de forêts, selon la police. Le 30 avril, après plusieurs départs de feu dévastateurs, l’incendie était aux portes de Jérusalem, principalement dans sa partie ouest, alors que l’armée et les secours israéliens étaient mis en état d’alerte maximale.
Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahu avait alors averti que les feux de forêt qui se propageaient rapidement près de Jérusalem pourraient atteindre la ville, faisant état d’une « situation d’urgence nationale ». Pour sa part le commandant des pompiers, M. Eyal Caspi, avait expliqué lors d’un point de presse qu’il s’agissait là du plus grand incendie observé en Israël depuis une décennie
Autoroute fermée
La police israélienne avait fermé le même jour l’autoroute entre Jérusalem et Tel-Aviv et évacué cinq communes le long de cet axe routier, dans une zone déjà ravagée par le feu une semaine auparavant. Signe que la situation avait atteint un seuil critique élevé.
Dans cette atmosphère de chaos, de nombreux conducteurs avaient abandonné leurs véhicules au milieu de la route pour prendre la fuite à pied et réussir à s’échapper des flammes. Des équipes d’ambulances ont été positionnées près des communes proches des incendies prêtes à intervenir, alors qu’une unité de motards avait été envoyée pour venir en aide aux personnes bloquées dans les embouteillages.
Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, qui s’est rendu sur place, avait souligné que des efforts supplémentaires étaient nécessaires pour venir en aide aux habitants piégés.
Les routes rouvertes alors que l’origine des incendies restait floue
Après une nuit de lutte contre le feu, « toutes les routes ont été rouvertes à la circulation » le 1er mai, a déclaré la police. Des feux de forêt se sont déjà produits à cette époque de l’année en Israël, mais le phénomène n’est pas considéré comme habituel. 23 personnes qui souffraient de brûlures légères ou avaient inhalé de la fumée ont reçu des soins et dix-sept pompiers ont été blessés, selon la télévision publique Kan.
L’armée a indiqué que des militaires, appuyés par l’aviation, restaient déployés dans le centre d’Israël et que « des dizaines de véhicules » avaient été alignés à travers le pays pour barrer la route au feu. Elle a précisé avoir envoyé une cinquantaine de camions de pompiers dans les zones touchées.
Des avions bombardiers d’eau étaient attendus de France, de Roumanie, de Croatie, d’Italie et d’Espagne. Chypre et la Serbie ont aussi annoncé envoyer des hélicoptères en Israël.
Dans un communiqué, Itamar Ben Gvir a laissé entendre que les incendies pourraient être d’origine criminelle et qu’un habitant de Jérusalem-Est avait été surpris « en train de tenter de mettre le feu à un champ dans le sud de la ville ».
« La police poursuivra ses efforts pour appréhender toutes les personnes impliquées dans ces actes terroristes incendiaires », a ajouté Itamar Ben Gvir. Le Hamas a appelé les Palestiniens sur Telegram à « brûler tout ce qu’ils pouvaient ».
