La fête du football africain au Maroc promet, avec les 24 sélections qualifiées dont les noms sont connus, parmi lesquelles les grandes nations ayant marqué l’histoire du football continental et même la RDC qui avait déjà validé son ticket avant sa défaite face à la Guinée.
Vingt-quatre pays ont empoché leur sésame pour le Royaume chérifien dont la RD Congo, malgré sa défaite 1-0 face à la Guinée. Les Léopards seront au Maroc aux côtés des anciens vainqueurs, à l’égard de la Côte d’Ivoire, tenante du titre, du Maroc, pays organisateur, du Sénégal, de l’Algérie et de l’Égypte, des nations en pleine renaissance comme l’Angola et le Gabon ainsi que des pays qui continuent de surprendre, à savoir Comores, Zimbabwe, Guinée équatoriale, l’Ouganga et le Bénin.
Les 24 pays qualifiés à l’issue de la 6ème et ultime journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations sont : Maroc (pays hôte), Burkina Faso, Cameroun, Algérie, Sénégal, Angola, RD Congo, Égypte, Nigeria, Guinée équatoriale, Côte d’Ivoire, Gabon, Afrique du Sud, Ouganda, Tunisie, Mali, Zambie, Zimbabwe et Comores, Soudan, Tanzanie, Botswana, Bénin et Mozambique.
L’équipe de la RD Congo a remporté quatre matchs sans encaisser de but. Sur le plan défensif donc, elle constitue une forteresse imprenable. Face à la Guinée, la RDC qui était déjà qualifiée n’avait besoin ni de point, ni de se rassurer. En revanche, les Léopards représentaient un sacré défi pour la Guinée, qui l’a emporté 0-1, pour se retrouver en position de force avant la dernière journée des éliminatoires face à la Tanzanie où il lui suffisait d’un point. Mais elle a succombé 0-1 et n’a pu valider son visa.
La renaissance des Léopards de la RDC
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Après des années dans l’anonymat presque total, la RDC redevient progressivement une grande nation du football sur le continent comme lors des années ‘60 et ‘70 lorsqu’elle est double championne d’Afrique (1968 et 1974). Les performances de Chancel Mbemba et de ses coéquipiers, au cours de ces derniers mois, montrent un réel changement autour de l’équipe nationale du Congo-Kinshasa après une longue période marquée par des problèmes de gouvernance au sein de la Fédération nationale FECOFA et des joueurs cadres qui avaient abandonné l’idée de revêtir le maillot bleu, jaune et rouge.
Il faut repartir en 2022 pour comprendre cette révolution. Battue en barrage de la Coupe du monde par le Maroc et mal embarquée dans les éliminatoires de la CAN 2023, la RDC est au pied du mur. La Fecofa – qui est alors dirigée par un comité de normalisation nommé par la FIFA depuis le départ de son président Constant Omari – se sépare d’Hector Cúper, sur le banc congolais depuis 2021. La fédération fait appel à Sébastien Desabre, qui quitte Niort en France pour rejoindre Kinshasa. Dès son arrivée, l’entraîneur français affiche ses ambitions. « Desabre visait une qualification à la CAN au Maroc. Son prédécesseur était parti au moment où la RDC n’avait plus aucun espoir de participer à la CAN en Côte d’Ivoire (deux défaites après deux journées en éliminatoires). Desabre est arrivé comme un inconnu qui ne suscitait pas beaucoup d’espoirs », explique Emery Kabongo, rédacteur en chef du média Léopards Leader Foot.
Privilégiant la continuité, le nouveau coach a conservé son groupe quasi à l’identique jusqu’au Maroc. Là où il espère remporter la troisième CAN de l’histoire de ce pays.
