Un « Centre culturel et des Arts de l’Afrique centrale » vient d’être inauguré à Kinshasa, en République démocratique du Congo. Il s’agit d’un grand complexe ultramoderne vaste de 93 000 mètres carrés faisant juste face au siège du Parlement congolais, le Palais du Peuple.
Les enjeux étaient tels que c’est le chef d’État congolais en personne, Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui a effectué le déplacement le samedi 14 décembre pour présider la cérémonie de mise en service de cette infrastructure qui symbolise une avancée majeure dans la promotion des arts et de la culture dans la sous-région en général et en République démocratique du Congo en particulier.
Tout a été réalisé dans les standards internationaux. En effet, l’édifice, compris entre le Boulevard Triomphal ainsi que les avenues Victoire et Saïo dans la commune de Kasa-Vubu, est équipé de plusieurs installations de pointe : une grande salle de spectacles de 2 000 places, deux amphithéâtres de 800 et 300 sièges, des studios d’enregistrement de dernière génération, une salle de danse ainsi que des suites pour accueillir les hôtes.
Des perspectives qui chantent pour la culture africaine
En prolongement de la bâtisse, des travaux de rénovation ont été réalisées sur le campus de l’Institut national des Arts (INA), qui devient désormais un complexe composé de six bâtiments d’enseignement, un gymnase ainsi qu’un centre d’accueil, le tout intégré au Centre culturel pour ainsi offrir un espace unique commis à la formation des acteurs culturels et à la création artistique.
Le projet avait été lancé dès le début du premier mandat de Félix Tshisekedi. Il a fallu 54 mois à l’entreprise chinoise Beijing Urban Construction Group (BICG), retenue dans le cadre de la coopération sino-congolaise, pour achever la réalisation de l’ouvrage, avec le financement du gouvernement chinois à hauteur de 100 millions de dollars. Ainsi, en dehors des aspects de modernité, le complexe affiche cette ambition de répondre aux impératifs actuels de l’art ainsi qu’aux besoins des artistes et des opérateurs culturels.
Lors de l’inauguration, la ministre de la Culture, des Arts et du Patrimoine, Mme Yolande Elebe, a défini l’impact de cette réalisation, estimant que « la concrétisation de ce centre est une aubaine pour les opérateurs culturels congolais, qui déploraient l’absence d’infrastructures adaptées ».
Une réalisation qui force l’admiration
Pour la ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire, Mme Safi Ayana, il faut surtout rendre hommage au chef de l’État congolais, car « l’INA retrouve enfin un sanctuaire adéquat, dédié à la formation et à la diffusion des connaissances culturelles, après plus de quatre décennies de précarité ».
En tout cas, tous les spécialistes de la chose culturelle sont unanimes pour saluer cette réalisation d’envergure qui va booster l’exercice des arts, tandis que les observateurs sont d’avis que l’inauguration de cette importante infrastructure marque un tournant pour la RDC, qui ambitionne de devenir un leader culturel en Afrique. Ce centre, conçu comme un hub artistique et éducatif, incarne une réponse concrète aux aspirations des acteurs culturels congolais et ouvre de nouvelles perspectives pour le rayonnement de la culture dans la région et au-delà, reconnaissent-ils.
