Accueil Sport Tennis – Portrait : Gabriel Diallo, le Canadien d’origine guinéenne qui monte

Tennis – Portrait : Gabriel Diallo, le Canadien d’origine guinéenne qui monte

Gabriel Diallo lors du tournoi d'Acapulco, le 24 février 2025/Photo: Carl de Souza Agence France-Presse

Le Canadien Gabriel Diallo participe à Roland-Garros pour la deuxième fois de sa carrière.
De mère ukrainienne et de père de Guinée Conakry, le Canadien Gabriel Diallo dont les parents se sont rencontrés en Russie lors des études devait évoluer le 26 mai dans le tableau principal contre l’Argentin Francisco Cerundolo, 18ème mondial.

En 2024, le tennisman canadien s’était présenté à Paris en tant que 166ème meilleur joueur de l’ATP et avait dû participer aux épreuves préliminaires. Il avait obtenu sa place au tableau principal d’un tournoi du Grand Chelem pour la première fois de sa carrière et s’était incliné au premier tour en cinq manches face à Kei Nishikori.
« Je suis arrivé tôt ici, comme l’année dernière. On s’est donné le temps de travailler le physique pour préparer les matchs. C’est pour moi le même engouement que l’année dernière », raconte le jeune homme au physique élancé. Celui qui a fait ses débuts à Flushing Meadows et à Melbourne cette saison, remportant au moins un match à chaque tournoi, et qui vient de prendre part à son premier quart de finale d’un Masters 1000 à Madrid, avance avec envie.
En Espagne, il a signé la plus importante victoire de sa carrière en éliminant Grigor Dimitrov en trois manches. Quant à son match contre le 18ème mondial, il se montre serein.
« Il ne faut pas avoir peur, on s’entraîne pour affronter des joueurs comme lui, j’espère que l’ambiance sera bonne, dit le 53ème mondial au classement ATP. Il joue très bien sur terre battue. J’ai hâte de faire un bon spectacle pour le public parisien ».
Gabriel Diallo, 23 ans, a goûté à pas mal de disciplines dès son plus jeune âge, avec une mère très sportive, contrairement à son père pour qui le sport est « inexistant ».
« Je me souviens que le tennis m’apportait pas mal de joie. Maintenant, j’aime l’aspect individuel de ce sport. Tu perds, tu gagnes. C’est toi qui dois gérer et personne d’autre. C’est à toi de contrôler », indiquet-il.

Fier de ses origines comme sa compatriote d’origine congolaise

(Victoria Mboko / Image source : tvm-tennis.de)

Comme Victoria Mboko, 18 ans, d’origine congolaise, qui s’est qualifiée le vendredi 23 mai dans le tableau principal féminin pour son premier en Grand Chelem et bien que 540ème mondiale (350ème en 2024 comme meilleur ranking), Gabriel Diallo aime parler de ses origines sans aucun complexe. « Dans mon sang, la Guinée, c’est 50% de mes racines et l’autre, c’est l’Ukraine. Mais je suis aussi très fier de représenter le Canada, où tout le monde sait que mon père est Guinéen », fait savoir cet ancien étudiant en Finance.
Celui qui est né à Montréal et pratiqué la natation, avoue qu’il aime suivre les athlètes d’origine guinéenne comme Paul Pogba par exemple. « Dès que je sais que c’est un Peul, il a un engouement de ma part. Je ne parle pas la langue, mais je suis fier de mes origines Peul », avoue-t-il.
Pour sa part, Victoria Mboko, 18 ans, est une joueuse de tennis canadienne de 1,78 m née le 26 août 2006 à Charlotte en Caroline du Nord aux États-Unis de parents congolais ayant fui le régime de Mobutu avant d’émigrer au Canada. Plus jeune d’une famille de quatre enfants, elle a grandi à Toronto. En 2019, elle s’entraîne à l’académie IMG en Floride avant de retourner au Canada. En 2024, elle est entraînée par Olivier Jeunehomme à l’académie de Justine Henin à Limelette en Belgique puis elle travaille avec Nathalie Tauziat au sein de Tennis Canada. Elle fait déjà sensation à Roland Garros après avoir sorti ses deux premières opposantes en deux sets.

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