Entre le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, l’élection du nouveau Président de la Commission de l’Union africaine et celui de la BAD, séparation de la Cédéao et de l’Alliance des États du Sahel, premier sommet du G20 en Afrique, des commémorations historiques ainsi que des rendez-vous politiques, culturels et sportifs attendus, mème s’il est difficile de prévoir tous les grands évènements, l’année 2025 promet néanmoins d’être intense et variée aussi bien en Afrique qu’à travers le monde.
Le début de l’année, inauguré sous le signe du souvenir avec la commémoration le 7 janvier, en France des 10 ans des attentats contre Charlie Hebdo qui avaient coûté la vie à 12 personnes, marquant le début d’une série d’attaques tragiques, a pour événement clé l’investiture le 20 janvier du 47ème président des États-Unis et le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, qui promet de redessiner la scène internationale.
Par ailleurs, 29 janvier 2025 marquera la rupture Cédéao-AES, après six mois de transition. Concrètement, les trois pays du Sahel – Mali, Burkina Faso et Niger – cesseront d’être membres de la Cédéao à partir de cette date.
Le mois de janvier pourra également s’avérer vital pour la Belgique, avec enfin un gouvernement fédéral près de 8 mois après les élections, loin du record de 2020 où la crise politique avait duré 16 mois. Bart De Wever, le formateur, l’a promis dans un communiqué début du même mois. Le mois de février s’annonce également chargé avec les législatives en Allemagne le 23 février et en Israël, é( févr : législatives, le 6ème scrutin dans ce pays en quatre ans. Par ailleurs le 14 février, YouTube soufflera ses 20 bougies. En Afrique, l’actualité politico-diplomatique sera sans nul doute monopolisée par la succession de Moussa Faki Mahamat à la présidence de la Commission de l’Union africaine (UA), réservée pour le futur mandat, à un représentant de l’Afrique de l’Est. L’élection qui aura lieu en marge du prochain sommet de l’UA les 17 et 18 février à Addis-Abeba opposera trois candidats, dont le plus connu l’opposant et ancien Premier ministre kényan Raila Odinga, âgé de 79 ans, face à Mahamoud Ali Youssouf, 58 ans et ministre des Affaires étrangères de Djibouti depuis 2005, ainsi qu’à Richard Randriamandrato, 65 ans, ancien ministre malgache des Affaires étrangères.
En dehors de l’Exposition universelle qui s’ouvrira le 13 avril à Osaka au Japon et de la tenue à Kinshasa de la 2ème édition du Forum du Bassin du Congo du 10 au 13 juin, on suivra, en juillet, le Tour de France qui s’élancera pour une édition exceptionnelle 100 % française, débutant à Lille le 5 juillet, tandis que la nouvelle Coupe du monde des clubs débutera le 15 juin aux États-Unis. En novembre, les projecteurs seront braqués sur Belém, au cœur de l’Amazonie, où se tiendra la COP30, qui marquera les 10 ans de l’Accord de Paris. La France se souviendra également du 13 novembre 2015, avec les 10 ans des attentats du Bataclan et des attaques qui avaient bouleversé Paris et Saint-Denis.
Des élections à la pelle
Des présidentielles auront lieu en cette année 2025 Côte d’Ivoire, en Tanzanie, au Cameroun et aux Seychelles notamment. Au Cameroun, Paul Biya qui partira favori âgé de 91 ans dont 42 ans au pouvoir, va chercher un 8ème mandat, d’autant plus que le principal candidat de l’opposition, Maurice Kamto, risque de ne pas pouvoir se présenter du fait qu’il ne peut être investi par son parti, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) qui avait boycotté les élections locales de 2020 et qui ne compte pas d’élus.
En Côte d’Ivoire, par contre, la bataille s’annonce ardue. Au pouvoir depuis 2011, Alassane Ouattara, âgé de 82 ans, va certainement briguer un quatrième mandat à la tête du pays. Face à lui il y a notamment Tidjane Thiam (61 ans), neveu d’Houphouet-Boigny, candidat désigné du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), principal parti d’opposition, l’ancien président Laurent Gbagbo (78 ans), si sa candidature est validée. Dans d’autres pays, les dates ne sont pas connues, comme au Mali, en Guinée, au Burkina Faso, au Gabon… En Guinée, l’élection présidentielle prévue en 2024 devrait finalement se tenir en 2025. Sur un autre registre, on élira également le présidence de la Banque africaine de Développement (BAD) pour succéder au Nigérian Akinwumi Ayodeji Adesina après deux mandats consécutifs.
L’année 2025 sera également marqué par un voyage des Américains sur la Lune et sur Mars, une plus grande place accordée aux cryptomonnaies, des lois anti-immigrations plus sévères, la menace des États-Unis de quitter l’OTAN et d’autres organismes en faveur du climat. On suivra aussi avec attention le conflit entre Israël et le Hamas Palestinien qui s’enlise malgré les tentatives pour un cessez-le-feu, la guerre en Ukraine où Donald Trump veut réduire l’aide américaine, mais aussi la Syrie à un tournant de son histoire avec le départ de Bashar El Assad.
Un calendrier des compétitions africaines de football largement étoffé
Sur le plan sportif, on suivra l’Euro féminin de football, alors qu’en Afrique la CAF annonce pour le 27 janvier 2025 à Rabat le tirage au sort de la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations Maroc 2025. La CAF a également publié les principales dates de son calendrier pour 2025 :
Coupe d’Afrique des Nations des moins de 17 ans, Maroc 2025
Match d’ouverture : dimanche 30 mars 2025
Finale : samedi 19 avril 2025
Coupe d’Afrique des Nations des moins de 20 ans, Côte d’Ivoire 2025
Match d’ouverture : samedi 26 avril 2025
Finale : dimanche 18 mai 2025
Finale de la Coupe de la Confédération africaine 2024-2025
Match aller : samedi 17 mai 2025
Match retour : dimanche 25 mai 2025
Finale de la Ligue des champions d’Afrique 2024-2025
Match aller : samedi 24 mai 2025
Match retour : dimanche 1er juin 2025
Ligue des champions féminine d’Afrique 2025
Match d’ouverture : samedi 8 novembre 2025
Finale : dimanche 23 novembre 2025
Coupe d’Afrique des Nations, Maroc 2025
Match d’ouverture : dimanche 21 décembre 2025
Finale : dimanche 18 janvier 2026.
