
Le Portugal, confronté à une population très vieillissante conjuguée à un faible taux de natalité, est de plus en plus dépendant de l’immigration pour soutenir son développement économique. Selon une étude récente, le pays aura besoin d’accueillir entre 50 000 et 100 000 travailleurs étrangers chaque année.
Le Portugal est confronté à des défis démographiques importants, rendant difficile le renouvellement de la main-d’œuvre nationale. Cette situation est particulièrement marquée dans des secteurs comme la construction, qui peine à recruter et qui nécessite l’arrivée de 80 000 travailleurs supplémentaires.
D’autres secteurs comme la santé, l’agriculture et les services souffrent également de pénuries de main-d’œuvre. Ce qui pourrait ralentir la croissance économique du pays.
Dans ce contexte, l’immigration apparaît comme une solution indispensable. Selon une étude intitulée Migrations et droits humains, réalisée par l’Union générale des travailleurs (UGT), citée par Schengen News, le Portugal devra accueillir entre 50 000 et 100 000 travailleurs étrangers chaque année pour combler son déficit en personnel. Le pays envisage ainsi de renforcer sa stratégie migratoire pour soutenir son économie et son marché du travail.
Mise en place des mesures pour faciliter l’immigration légale
Pour faire face à ces défis, le gouvernement portugais met en place des mesures afin de faciliter l’immigration légale. L’une des priorités est de simplifier les procédures administratives et d’alléger les démarches nécessaires pour les travailleurs étrangers souhaitant venir au Portugal.
Le gouvernement propose notamment de rationaliser le processus de régularisation des migrants déjà présents sur le territoire, afin d’éviter que des travailleurs qualifiés restent dans une situation irrégulière, alors que leur contribution serait précieuse pour l’économie du pays.
Parallèlement, le Portugal a mis en place un système de prépaiement des frais de dossier pour la régularisation des migrants sans-papiers. Les demandeurs de permis de séjour doivent désormais verser 300 euros pour que leur dossier soit pris en charge. Ce paiement doit être effectué dans les dix jours suivant la réception d’un e-mail de l’Agence pour l’intégration, les migrations et l’asile (AIMA), en charge des demandes de régularisation.
Réduire les délais d’attente
L’objectif de cette mesure est d’accélérer le traitement des dossiers en réduisant les délais d’attente, tout en rendant les démarches administratives plus transparentes. Les autorités portugaises espèrent ainsi rendre le système plus efficace et plus rapide. Cependant, cette procédure a suscité des préoccupations chez certains migrants, notamment concernant la véracité des e-mails reçus et les modalités de remboursement en cas de refus de la demande.
Pour gérer l’afflux de demandes en attente, le gouvernement portugais a décidé d’ouvrir des centres de régularisation temporaires, qui auront pour mission de traiter les dossiers en suspens, dont certains ne l’ont pas été depuis plusieurs années. Cette initiative vise à résorber les retards et à offrir un service plus rapide et plus efficace pour les migrants en attente de régularisation.
Ces centres devraient permettre d’alléger les charges des bureaux administratifs existants et d’améliorer l’efficacité du processus.