Amadu Koïta, l’instigateur présumé de la tentative avortée de coup d’État du 26 novembre dernier en Sierra Leone, a été condamné en juillet à 182 ans de prison par un tribunal militaire.
Aux termes du jugement rendu, l’auteur présumé Amadu Koïta est également reconnu avoir, à la veille du putsch, critiqué sur les réseaux sociaux l’actuel président sierra-léonais Julius Maada Bio. Il était un agent de la sécurité rapprochée de l’ex-président Ernest Bai Koroma.
27 personnes étaient déférées au tribunal dans cette affaires, parmi elles M. Koroma qui est accusé de quatre chefs d’accusation, dont celui de haute trahison. Les autorités sierra-léonaises ont autorisé l’ancien chef d’État, qui a été placé en détention, à quitter le pays pour suivre un traitement médical au Nigeria, à condition qu’il revienne pour l’annonce du verdict.
80 personnes aux arrêts après l’attaque d’une caserne
Alors qu’il était attendu pour le verdict, M. Koroma qui était président de 2007 à 2018 n’est toujours pas rentré en Sierra Leone, jusqu’à la fin du procès.
Le 26 novembre, le président Julius Maada Bio a décrété un couvre-feu dans le pays suite à une attaque contre l’armurerie d’une caserne à Freetown. 21 personnes ont été tuées lors des combats à cette occasion.
Les autorités ont réprimé l’attaque en arrêtant au moins 80 personnes, pour la plupart des militaires. Des poursuites ont été engagées contre elles pour leur implication dans ce que le gouvernement a qualifié de tentative de coup d’État.