Des leaders africains ont pris part au Sommet sur le Changement climatique et Adaptation en Afrique, organisé le 5 septembre 2022 à Rotterdam, deuxième ville des Pays-Bas. Mais, le ton n’était pas à la fête.

C’est à Rotterdam, une ville portuaire des Pays Bas, qu’un nombre de leaders africains se sont retrouvés pour debattre du Changement climatique et l’adaptation en Afrique, dans le cadre de concertation de haut niveau des amis du Global Center on Adaptation (GCA).

Ont rehaussé la rencontre de leurs présences les dirigeants africains tels le président de l’Union africaine Macky Sall, président du Sénégal, ainsi que les chefs d’État du Ghana Nana Akufo-Addo, et de la République démocratique du Congo Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, aux côtés de Mme Kristalina Georgieva, présidente du FMI, de M. Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de Développement (BAD) et du Sud-Coréen Ban Ki-moon, ancien secrétaire général de l’ONU.

Le dernier sommet d’envergure sur le dérèglement climatique, la COP26, avait eu lieu à Glasgow en Écosse, du 1er au 14 novembre 2021, et avait débouché sur un pacte reprenant d’importantes résolutions pour la protection de la planète.

À l’issue des travaux, la RDC s’était positionnée comme « pays solution », grâce à son impressionnante biodiversité et sa capacité d’absorption des gaz à effets de serre. La COP26 avait également décidé l’octroi de dividendes conséquentes à l’Afrique et particulièrement à la RDC, premier poumon du monde grâce notamment au bassin du Congo, en termes de crédits carbone.

Le président Tshisekedi rappelle aux pollueurs leurs engagements
 
Dans son intervention à Rotterdam, le chef de l’État congolais a rappelé que l’Afrique a besoin de 36 milliards par an pour faire face aux impacts négatifs actuels du fait du changement climatique, alors qu’elle n’en perçoit que 6 milliards.

Le continent africain, gravement affecté par des catastrophes dues au climat, mais aussi par les effets de la pandémie du Covid et de la guerre Russie-Ukraine, se retrouve ainsi doublement lésé par le changement climatique et le financement climatique, a fait remarquer le président Tshisekedi, initiateur du Plan d’action de la relance verte de l’Union africaine, auquel le Centre mondial pour l’adaptation s’est aligné.

Ce plan avait été suivi de la création du Programme d’accélération de l’adaptation en Afrique, dont l’objectif consistait à mobiliser environ 25 milliards de dollars d’ici 2025 en faveur de l’Afrique. Ceci afin de permettre au continent de contribuer à la réalisation de l »objectif mondial d’adaptation climatique ».

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