L’ancien président Donald Trump a annoncé pour la troisième fois consécutive sa candidature à la présidence, dans une tentative extrêmement rare de la part d’un ancien dirigeant américain de reconquérir la Maison Blanche, après avoir perdu une élection.

Faisant face à une avalanche de poursuites judiciaires, quelles sont ses forces et ses faiblesses? Certains des points forts de l’homme d’affaires sont connus. Il a un sens inégalé des questions qui sont importantes pour les conservateurs de base, comme l’immigration et la criminalité. Son style imprévisible et incendiaire peut alimenter la couverture médiatique et priver ses concurrents des feux de la rampe.
Il dispose d’une base de partisans fidèles et peut inciter des Américains habituellement peu engagés à voter. Et après quatre ans au pouvoir, nombre de ces partisans occupent des postes de responsabilité au sein du parti républicain.
Mais, Donald Trump a aussi ses principales faiblesses. Il a de sérieux problèmes juridiques. Certains pensaient que Donald Trump tomberait dans l’oubli au fur et à mesure que ses actes le rattraperaient, et ce, bien avant que l’ancien président ne soit inculpé de quatre-vingt-onze chefs d’accusation.

Malgré les six raisons en faveur de l’échec de Trump

Donald Trump ne baisse pas les bras (Image d’illustration : gannett-cdn.com)

Il y a huit ans, Donald Trump était une ardoise politique vierge. N’ayant jamais exercé de fonctions officielles, les électeurs pouvaient projeter sur lui leurs espoirs et leurs désirs. Il pouvait faire des promesses expansives – tant de victoires ! – sans que les critiques ne pointent du doigt ses lacunes et ses échecs passés. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.
Si le milliardaire américain a obtenu des résultats politiques notables au cours de ses quatre années de mandat, notamment des réductions d’impôts et une réforme de la justice pénale, il a également connu des déboires.
Les républicains se souviendront de son incapacité à abroger les réformes démocrates du système de santé et de ses promesses répétées d’investissements dans les infrastructures, qui n’ont jamais abouti. Ensuite il y a la gestion par Donald Trump de la pandémie de coronavirus, qui pourrait l’exposer à des attaques sur plusieurs fronts.
La casse du capitole : Le candidat à la présidentielle de 2024 ne devra pas seulement se présenter sur son bilan politique en tant que président.
Il devra défendre la façon dont il a géré la fin de sa présidence et son rôle dans l’attaque du 6 janvier 2021 contre le Capitole. Les images de ce jour-là, avec les partisans brandissant des bannières Trump au milieu des gaz lacrymogènes alors qu’ils saccagent le Capitole, interrompant temporairement la transition pacifique du pouvoir, ne seront pas facilement oubliées.

Trump serait le 2ème président le plus âgé des États-Unis

Donald Trump candidat à l’élection américaine 2024 : a-t-il un programme ? (Source : linternaute.com)

Les élections de mi-mandat ont montré que ce qui s’est passé ce jour-là – ainsi que les paroles et les actions de M. Trump dans les semaines qui ont précédé – peut encore influencer le comportement des électeurs.
Les ennuis judiciaires : L’une des raisons avancées pour expliquer pourquoi M. Trump semble si impatient de lancer une nouvelle candidature à la présidence est que cela lui permettra de présenter plus efficacement ses multiples enquêtes criminelles et civiles comme faisant partie d’une vendetta politique plus large.
Bien que cela puisse fonctionner à des fins de relations publiques, l’exposition légale de l’ex-animateur de télévision dans ces affaires est très réelle. L’ancien président se défend actuellement contre une enquête criminelle pour fraude électorale en Géorgie, une affaire civile de fraude visant son empire commercial à New York, un procès en diffamation impliquant une allégation d’agression sexuelle, et des enquêtes fédérales sur son rôle dans l’attaque du Capitole et sa gestion post-présidentielle des documents classifiés.
N’importe laquelle de ces enquêtes pourrait déboucher sur des procès en bonne et due forme, qui ferait la une des journaux et ferait dérailler, au moins temporairement, les plans de campagne de Donald Trump.
L’âge : S’il remporte la présidence, M. Trump aura 78 ans lorsqu’il prêtera serment. Et si c’est l’âge qu’avait Joe Biden lorsqu’il a emménagé à la Maison-Blanche, cela ferait de lui le deuxième président le plus âgé de l’histoire des États-Unis.
Il n’y a aucune garantie que M. Trump puisse résister au type de campagne rigoureuse nécessaire pour remporter l’investiture républicaine, en particulier lorsqu’il sera opposé à des candidats beaucoup plus jeunes. Trump a fait preuve d’une endurance remarquable dans le passé, mais tout homme a ses limites.

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