Les républicains ont entamé le jeudi 28 septembre une enquête en destitution contre Joe Biden, en raison des affaires controversées de son fils à l’étranger.

Les conservateurs, majoritaires à la Chambre des représentants depuis janvier, accusent le dirigeant démocrate d’avoir « menti » au peuple américain sur les entreprises de Hunter Biden.

Cette investigation n’a quasiment aucune chance d’aboutir, mais pourrait se transformer en casse-tête pour la Maison Blanche avant la présidentielle de 2024, à laquelle Joe Biden est candidat.

Le chef de la commission d’enquête de la Chambre, James Comer, a assuré avoir trouvé « une quantité écrasante de preuves démontrant que le président Joe Biden a abusé de ses fonctions publiques pour que cela profite financièrement à sa famille ». 

« Au vu de tous ces éléments, le Congrès a le devoir d’ouvrir une enquête en destitution sur la corruption du président Biden », a-t-il justifié dans un communiqué.

« Du grand n’importe quoi », balaye Ian Sams, porte-parole de la Maison Blanche, accusant les républicains d’organiser cette audition pour détourner l’attention de la crise budgétaire vers laquelle le pays se dirige.

Aucune chance d’aboutir

Le fils cadet du président, ancien homme d’affaires de 53 ans, est devenu une cible privilégiée de la droite. Les élus lui reprochent notamment d’avoir fait des affaires douteuses en Ukraine et en Chine alors que Joe Biden était vice-président de Barack Obama (2009-2017), en capitalisant sur le nom et les réseaux de son père.

La Constitution américaine prévoit que le Congrès peut destituer le président en cas de « trahison, corruption ou autres crimes et délits majeurs ». Après avoir mené son enquête, la Chambre des représentants vote, à une majorité simple, des articles de mise en accusation détaillant les faits reprochés au président: c’est l’« impeachment ».

En cas de mise en accusation, le Sénat, chambre haute du Congrès, fait le procès du président. Il serait alors très probablement acquitté, le parti de Joe Biden étant majoritaire dans cette chambre.

Le président de 80 ans a toujours soutenu publiquement son fils, au passé semé d’addictions, également aux prises avec la justice, accusé de détention illégale d’arme à feu. L’ouverture d’une procédure de destitution est réclamée depuis des mois par l’aile trumpiste du parti républicain, avec laquelle le président de la Chambre Kevin McCarthy a dû faire de nombreux compromis pour accéder au perchoir en janvier.

Jamais un président n’a été destitué dans l’histoire américaine. Trois ont été mis en accusation: Andrew Johnson en 1868, Bill Clinton en 1998 et Donald Trump en 2019 et en 2021. Mais tous ont été finalement acquittés. Richard Nixon avait préféré démissionner en 1974 pour éviter une destitution certaine par le Congrès, en raison du scandale du Watergate.

Le chien de Biden multirécidiviste

Le chien du président américain Joe Biden, un berger allemand nommé Commander, a mordu le lundi 25 septembre un agent de sécurité de la Maison Blanche, selon CNN. C’est déjà la onzième fois que ce chien de deux ans s’en prend ainsi physiquement à quelqu’un, selon les services de sécurité.

« Hier, vers 20h00, un agent de police de la division en uniforme du Secret Service est entré en contact avec un animal de compagnie de la First Family et a été mordu », a déclaré un porte-parole du service. « L’agent a été soigné sur place par le personnel médical et se porte bien ».

D’après les services de sécurité, Commander « a été impliqué dans au moins 11 incidents de morsure à la Maison Blanche et dans le Delaware », où vivent les Biden lorsqu’ils ne sont pas à Washington ou en voyage. Lors d’un incident survenu en octobre, la Première dame Jill Biden avait notamment perdu le contrôle du chien qui avait attaqué un membre du personnel du Secret Service. En novembre dernier, un agent avait même dû être hospitalisé pour des morsures aux bras et aux cuisses.

En juillet, des membres du personnel de la Maison-Blanche avaient indiqué à CNN que les Biden travaillaient sur de nouveaux protocoles de formation et de mise en laisse de l’animal de compagnie après ces incidents.

« Je pense que ce n’est qu’une question de temps avant qu’un agent ne soit attaqué ou mordu », avait alors confié l’un d’eux.
Un autre chien des Biden, nommé Major, avait également été impliqué dans des incidents de morsure à la résidence officielle du président américain, que ce berger allemand avait ensuite quittée pour laisser la place, en 2021, à Commander qui, lui, fait preuve de multi récidivisme avéré, avec déjà 11 cas de morsures à son palmarès.

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