Le président congolais Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo mène actuellement une vaste opération de sécurisation des Congolais dans l’est de son pays, victimes d’insécurité et d’atrocités perpétrées par des groupes armés. Deux provinces, l’Ituri et le Nord-Kivu, sont officiellement en état de siège à cet effet depuis début mai, afin d’y ramener la paix « de la manière la plus efficace », pour paraphraser le chef de l’État congolais dans son adresse annonçant sa décision, le 3 mai dernier.


En dehors de cette priorité relative à la sécurisation des biens et des personnes, le président Tshisekedi s’emploie activement, depuis un moment, à faire pression en vue la baisse des prix de certains biens et services de première nécessité, afin d’améliorer le panier de la ménagère et le vécu de ses citoyens.
Dans cette optique, des négociations, souvent âpres, ont été lancées au niveau de son gouvernement dit « des Warriors », issu de l’Union sacrée, avec le secteur de la Fédération des entreprises spécialisé dans la commercialisation des vivres frais.


L’objectif étant de parvenir à une mercuriale des prix conforme aux réalités du marché et ainsi enrayer la spéculation. La recherche du « juste prix » des produits de première nécessité, à en croire le ministère de l’Économie, doit concourir à la préservation du pouvoir d’achat de la population.
Et ce n’est pas tout, promet le gouvernement, pour lequel ces initiatives devront absolument s’étendre à d’autres secteurs liés au « social des citoyens ».

Baisse spectaculaire des prix des billets d’avion

Pour le moment, la mesure la plus spectaculaire dans cette volonté exprimée par le président Tshisekedi de protéger le pouvoir d’achat de la population demeure l’arrêté qui vient d’être signé sur la baisse des prix des billets d’avion pour les vols intérieurs.
La baisse concerne tous les vols domestiques sans exception, atteignant jusque 55% de rabais par rapport aux grilles appliquées jusqu’alors.


Il s’agit bien là d’une vaste offensive, car dans la foulée, un autre secteur vital est en train de connaître un début de dénouement: la desserte en électricité.
L’on sait que le Congo n’est aujourd’hui desservi qu’en raison de 11%, avec une population souvent victime de désagréments causés par des délestages intempestifs.
À ce sujet, on a vu le chef de l’État congolais effectuer personnellement le déplacement de Mikondo où se réalisait un projet d’électrification de cette partie de la Ville de Kinshasa par panneaux photovoltaïques, devant bénéficier à plus de 12 000 ménages.


Dans la même optique, un délégué de la présidence était par ailleurs présent à Kinsuka, une autre bourgade de la capitale congolaise, dans la commune de Mont-Ngafula, pour superviser la pose de la première pierre en vue de la construction d’un poste de 220 KV.
Il s’agit d’un projet complémentaire de la centrale hydroélectrique de Zongo II, premier réseau de distribution automatisée en RDC et poste stratégique dans l’interconnexion régionale Kinshasa-Brazzaville.


Il convient d’épingler, dans le même souci, le projet de réhabilitation des centrales hydroélectriques d’Inga I et II dans la province du Kongo Central, pour améliorer la desserte à travers le pays, ainsi que celles de Katende au Kasai Central et de Kakobola à Gungu dans la province du Kwilu. L’objectif que vise le président congolais, qui rappelle qu’il n’y a pas de développement sans électricité, consiste à passer dans l’immédiat de 11 à 13% en taux de desserte.

Des routes pour faire face à la croissance démographique

Enfin, le président Félix Tshisekedi s’est également entretenu avec une délégation sud-africaine de Paragon & Neo Emporium Consortium, porteur d’un pvrojet routier devant rendre accessibles les zones reculées autant que les zones centrales.
Le projet ambitionne aussi de créer 300 emplois, avec un système de péage et un système moderne d’entretien et de développement supplémentaire des routes pour aider à faire face à la croissance démographique.


C’est également dans le chapitre de cette offensive en faveur du social de la population qu’il faut aligner le projet de construction de 100 000 cités intégrées, dont le contrat a été conclu avec un groupe d’architectes kenyans.


Le projet, qui vise à améliorer le tissu urbain à travers la RDC, concerne la Ville de Kinshasa, où sera lancé de début des travaux, avant de transposer le projet dans cinq autres provinces, à en croire l’Agence congolaise de Presse (ACP), qui ne livre aucune autre précision quant à l’identification des entités concernées.  

Jean-Cornelis Nlandu, avec l’ACP

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