Le film « Simon Kimbangu », un synopsis qui retrace le parcours du prophète congolais, a été projeté début décembre, devant une centaine de spectateurs réunis dans la salle de banquet de l’ambassade de la République démocratique du Congo au Benelux.
Le document, d’environ une heure, réalisé par l’artiste comédien Ndungi Mambimbi, plus connu sous son nom de scène Masumu Débrindet, et qui joue également le rôle principal du film, débute par les révélations messianiques du prophète, en 1921, et se termine à sa mort, trente ans plus tard, en passant par les premières adhésions des disciples et en insistant sur les tracasseries dont a été victime cet homme sous le régime colonial belge.
Parmi celles-ci on dénombre la traque du prophète, qui se résout à officier en clandestinité, prêchant l’Évangile et guérissant les malades, son arrestation à Nkamba le 12 septembre 1921, sa condamnation à mort par un tribunal de Mbanza-Ngungu en octobre 1921 et sa déportation à Lubumbashi, au Katanga, où il mourut le 12 décembre 1951.
Faire connaître ce précurseur de l’émancipation des peuples noirs
À l’issue de la projection, le réalisateur Ndungi Mambimbi, présent dans la salle, a expliqué qu’après avoir lu certains ouvrages sur le personnage, notamment « La passion de Simon Kimbangu » de Philippe Elebe ma Ekonzo, « j’ai décidé de contribuer à ma manière » à faire connaître le prophète congolais, qu’il a qualifié de « précurseur de l’émancipation des peuples africains et des Noirs, avant même l’Américain Martin Luther King ».
« Nous avons le devoir d’écrire notre propre histoire. La lutte pour l’émancipation des Noirs a commencé avec Simon Kimbangu, bien avant des gens comme Kwame Nkrumah et d’autres », a-t-il soutenu.
Masumu Debrindet, qui a déjà présenté son film en RDC, notamment à Kinshasa, à Lubumbashi et à Kolwezi, ainsi qu’au Congo Brazzaville et en Angola, compte également le faire dans d’autres pays, comme l’Allemagne, la France et les Pays-Bas.
