L’Afrique subsaharienne est sur le point de connaître une révolution majeure avec la mise en service d’une raffinerie de pétrole conçue par l’homme d’affaires nigérian Aliko Dangote.
Le projet pharaonique ambitionne de rendre le Nigeria auto-suffisant en carburant et d’exporter l’excédent. D’une capacité totale prévue de 650 000 barils/j, la raffinerie aura le potentiel de satisfaire entièrement la demande intérieure en carburant du Nigeria, le plus grand producteur africain.
À l’heure actuelle, malgré sa position de leader en matière de production pétrolière, le Nigeria importe tous ses produits raffinés. Cette dépendance a entraîné une érosion de ses réserves en devises étrangères, suscitant de nombreux débats.
Avec la mise en service de cette raffinerie, le Nigeria pourrait également devenir un exportateur net de produits raffinés.
Le projet date déjà de 2013, avant de connaître une série de complications, de retards et de défis logistiques, notamment la nécessité de construire un port pour recevoir le matériel lourd, l’élévation du terrain pour prévenir l’inondation par la montée des eaux et les dispositifs de sécurisation contre le vol.
Néanmoins, ces retards ont été mis à profit pour augmenter la capacité de la raffinerie et améliorer sa conception.
Dangote envisage d’exporter une grande partie de sa production vers d’autres marchés africains, mais aussi vers les États-Unis, l’Amérique du Sud et l’Europe. Ce qui non seulement va renforcer la position du Nigeria en tant que leader énergétique en Afrique, mais aussi changer la donne pour le Nigeria et l’Afrique subsaharienne.
Début des activités en octobre 2023 avec un pic de production mi-2025
La raffinerie est sur le point de démarrer ses opérations, avec la réception de ses premières cargaisons de brut dans les deux semaines, soit octobre 2023. Supervisée par Devakumar Edwin du groupe Dangote, la raffinerie débutera sa production par la mise en ligne de 350 000 à 370 000 barils par jour de diesel et de carburant pour avion dès octobre, suivie d’une montée progressive de sa capacité à 650 000 barils par jour pour atteindre sa pleine capacité opérationnelle d’ici mi-2025, selon les analystes de S&P Global.
Avec la mise en marche progressive de ses unités de production, cette raffinerie représente une avancée significative vers
l’autosuffisance énergétique du Nigeria et aura un impact notable sur l’équilibre énergétique de l’Afrique subsaharienne.
