Le Cap-Vert, un petit archipel aux 12 îles situé au large du Sénégal, s’est qualifié pour la Coupe du monde 2026 de football, une première dans l’Histoire de ce petit pays de 525 000 habitants. Les Requins Bleus ont validé leur ticket en battant l’Eswatini 3-0 à Praia, terminant à la 1ère place du Groupe D des qualifications de la Zone Afrique, devant le Cameroun.
Quel exploit pour les Requins Bleus, qui font du Cap-Vert le plus petit pays en termes de superficie (4 033 kilomètres carrés), à disputer une Coupe du monde, ce pays étant trois fois plus petit que le Qatar, qui détenait le record. Ils renvoient les grandissimes favoris de la poule, les Lions indomptables du Cameroun, aux barrages ! Le Cap-Vert, 70ème au classement FIFA, s’est qualifié grâce à des buts de Dailon Rocha Livramento (1-0, 48e), de Willy Semedo (2-0, 54e) et de Stopira (90e) le lundi 13 octobre.
Par contre, un pays moins peuplé que le Cap-Vert, à savoir l’Islande, a déjà disputé une Coupe du monde, en 2018 en Russie. L’archipel rejoindra au moins deux autres pays débutants, la Jordanie et l’Ouzbékistan, autant de nations qui profitent de l’élargissement de la compétition à 48 équipes. Pour la première fois, neuf représentants africains participeront au Mondial en 2026, avec un possible dixième après les barrages intercontinentaux.
L’archipel est le sixième pays africain à se qualifier pour la Coupe du monde 2026, après la Tunisie, le Maroc, l’Égypte, l’Algérie et le Ghana. Le Sénégal est lui aussi à la porte de la gloire, tandis que la République démocratique du Congo devra se contenter des barrages, après avoir naïvement loupé son match de Kinshasa où elle menait 2-0 à la 33ème minute face aux Lions de la Teranga, l’entraîneur Sébastien Desabre n’ayant jamais compris ce que tout le monde avait remarqué. En effet, deux de ses joueurs, dont Yoane Wissa, étaient physiquement au rouge dès la 49ème, laissant l’adversaire dérouler face aux 9 seuls joueurs restés valides.
La RDC et le Cameroun dans une longue série de barrages au Maroc
Le Cap-Vert, dernier de son groupe aux récentes qualifications pour la Coupe d’Afrique des nations, a réussi un parcours plus solide dans les qualifications pour le Mondial, ne perdant qu’un seul de ses 10 matchs (4-1) contre le Cameroun, qu’il a battu chez lui au match retour. De nombreux joueurs nés à l’étranger sont venus renforcer la sélection nationale, à l’instar des buteurs Livramento, né à Rotterdam, ou Semedo, né à Montfermeil en banlieue parisienne.
Les affiches des barrages africains entre les quatre sélections encore en lice — Cameroun, RDC, Gabon et Nigeria — sont désormais connues. Classé 41ème au ranking FIFA, le Nigeria, large vainqueur du Bénin (4-0) grâce à un triplé de Victor Osimhen, affrontera le Gabon de Pierre-Emerick Aubameyang (77ème). De son côté, le Cameroun (54ème) sera opposé à la RDC (60ème). La nation la mieux classée défie la moins bien classée, tandis que la deuxième affronte la troisième.
Toutes les rencontres se joueront sur terrain neutre, au Maroc, les demi-finales le 13 novembre et la finale le 16 novembre. Le vainqueur de cette phase représentera l’Afrique lors des barrages intercontinentaux en mars 2026. Cette dernière étape regroupera une sélection africaine, une asiatique (AFC), deux de la zone Concacaf, une d’Amérique du Sud (Conmebol) et une de l’Océanie. Selon son classement FIFA, le vainqueur africain pourrait débuter directement en finale ou en demi-finale de ces barrages. Par exemple, si le Nigeria l’emporte, il accédera directement à la finale. En revanche, si le Gabon se qualifie, il devra passer par les demi-finales. Pour le Cameroun et la RDC, leur parcours dépendra des adversaires issus de la Concacaf.
