Le développement des peuples ne peut se réaliser que dans un environnement de confiance mutuelle où règne en maitresse la sécurité des personnes et de leurs biens, gage d’investissements. C’est là la ferme conviction du président congolais, Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Le chef de l’État congolais, président en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), a délivré un plaidoyer dans ce sens, dans son allocution d’ouverture de la 21ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de cette organisation sous-régionale, tenue le 25 juillet à la Cité de l’Union africaine, à Kinshasa.

À cet effet, le Président Félix Tshisekedi a préconisé la création d’un environnement de paix et de sécurité dans la région d’Afrique centrale, en rappelant une disposition du traité de cette organisation, qui invite les pairs à être « tous ensemble, déterminés et engagés à matérialiser la vision de l’autonomie collective de la CEEAC, avec comme priorité : élever le niveau des populations de l’Afrique centrale à travers la création d’un environnement de paix et de sécurité ».

Conséquences néfastes du dérèglement climatique et de la guerre en Ukraine

Le chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi a par ailleurs fait état de pesanteurs qui risquent de déstabiliser les institutions de cette communauté, notamment la flambée des prix des produits de première nécessité, du fait de mauvaises campagnes agricoles consécutives au dérèglement climatique, la crise sociale, économique et financière liée à la Covid-19 ainsi que les difficultés d’importation du fait de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

De même, il a déploré la persistance de l’activisme des périls sécuritaires dans la région du lac Tchad et celui des groupes terroristes dans la bande sahélo-saharienne, sans omettre les groupes armés rebelles et d’autres forces négatives qui écument la région.
La crise humanitaire due aux déplacements des populations dans plusieurs États membres, principalement en conséquence de l’insécurité politico-militaire et « la résurgence des conflits intercommunautaires, en raison notamment des changements climatiques qui entraînent une raréfaction des ressources », constituent également, selon le chef de l’État congolais, des menaces qui pèsent sur les institutions de cette organisation sous-régionale.

Pour endiguer toutes ces menaces, le Président Tshisekedi a appelé ses pairs à la mutualisation des efforts.
« Face aux menaces ci-haut évoquées, il est certain que si des efforts mutuels ne sont pas conjugués en vue de les stopper, je suis plus que convaincu, que nous ne saurons pas être capables de répondre aux aspirations profondes de nos peuples respectifs », a-t-il précisé, craignant que ces barrières ne rendent hypothétique la croissance économique de la région.

Les chefs d’Etats, du Congo-Brazza Denis Sassou Nguesso,de la Rd Congo, Félix Tshisekedi, de l’Angola Joao Lourenço, du Rwanda Paul Kagame et l’Ougandais Yoweri Kaguta Museveni.

Poursuivre la réforme de l’organisation en vue des objectifs fixés

En outre, en sa qualité de président en exercice de la CEEAC, il a déclaré avoir inscrit son action dans la poursuite de la réforme de cette organisation régionale, qui constitue, à son avis, un impératif absolu en vue de la matérialisation des objectifs définis par ledit traité révisé et adopté en 2019.

Trois chefs d’État, à savoir Mahamat Idriss Deby du Tchad, Carlos Vila Nova de Sao Tomé et Principe ainsi que Faustin Archange Touadera de Centrafrique et le Vice-président en charge de la Défense et sécurité de la Guinée équatoriale, Teodoro Nguema Obiang Mangue, ont pris part aux assises de Kinshasa, tandis que le Burundi, la Guinée équatoriale, le Congo Brazzaville, le Gabon, l’Angola, le Rwanda et le Cameroun se sont fait représenter par leurs officiels respectifs.

La Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEEAC est l’organe suprême de prise des décisions et de définition des politiques de cette communauté, conformément à l’article 12 de son traité révisé.

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