(Image : africanleadershipmagazine.co.uk)
Le président de la République du Burundi Evariste Ndayishimiye a été investi, lors du Sommet des chefs d’États et de gouvernements du COMESA, le Marché commun de l’Afrique orientale et australe, tenu à Bujumbura au 31 octobre 2024, président de cette communauté régionale pour un mandat d’un an.
Le nouveau président du Comesa, qui sera secondé par son homologue kenyan William Ruto à la vice-présidence, a indiqué, dans son discours d’ouverture devant les chefs d’État zambien, éthiopien, kenyan, malgache et celui de la RDC ainsi que les différentes délégations, que ce sommet qui coïncide avec la célébration du 30ème anniversaire de la communauté constitue l’opportunité d’évaluer les étapes franchies afin de progresser ensemble vers un avenir commun.
Il a par ailleurs estimé que les secteurs de l’agriculture et de l’exploitation minière, bien que pourvoyeurs et générateurs de revenus, demeurent encore sous-exploités. Aussi a-t-il appelé à la mise en commun des efforts pour renforcer la sécurité alimentaire et stimuler la croissance économique.
Le président Ndayishimiye a invité les 21 États membres du Comesa à privilégier les relations commerciales en laissant leurs pays ouverts dans l’optique de renforcer la solidarité.
« En guise d’engagement à accélérer l’intégration et relever les défis liés à la libre circulation des biens et des services, à partir d’aujourd’hui le Burundi exemptera le court visa de séjour à tous les pays membres du Comesa », a solennellement annoncé le nouveau président.
Le président sortant satisfait de son mandat
Après avoir présenté le bilan de la communauté, qu’il a jugé « très positif » durant son mandat, le chef de l’État zambien Hakainde Hichilema, président sortant, n’a pas manqué de souligner que la paix et la sécurité constituent des pilliers très importants pour le succès du Comesa dans sa quête pour l’intégration.
« En ce jour, nos pensées vont particulièrement aux peuples des régions membres du Comesa qui continuent à souffrir de l’insécurité, notamment l’Est de la RDC, la Somalie et le Soudan. Seuls la solidarité et le soutien entre nos nations sont primordiaux pour surmonter ce défi », a reconnu pour sa part le chef de l’État burundais qui a appelé à un sursaut de la conscience collective pour lutter contre les groupes armés qui sévissent dans l’Est de la RDC, bloquant ainsi l’intégration effective de la Communauté.
Enfin, certains pays ont profité de l’occasion offerte par le Sommet de Bujumbura afin de solliciter l’appui de la Communauté pour leurs candidatures à la présidence de la Commission de l’Union africaine, en remplacement de Moussa Faki, arrivé au terme de son mandat.
