Il faut remonter loin dans l’histoire, à l’Antiquité grecque plus précisément, pour retrouver le contexte historique auquel se réfère la locution « Cheval de Troie » et en comprendre la signification.

Nous explorons la mythologie grecque et, notamment dans les ouvrages l’Iliade et l’Odyssée du poète grec Homère, un homme exceptionnel, réputé pour son intelligence, son imagination, mais aussi pour sa ruse.

Ulysse est un chef militaire qui prend part à cette longue guerre qui oppose les Troyens à la plupart des rois grecs, et qui est connue, dans l’histoire littéraire sous la dénomination de « la guerre de Troie ».

En résumé et pour éviter d’entrer dans les méandres et les subtilités des récits mythologiques, il faut savoir que cette guerre débute avec l’enlèvement, par le prince Troyen Pâris, d’Hélène, qui lui avait été promise par la déesse Aphrodite. Le hic, c’est qu’Hélène était la femme de Ménélas, roi de Sparte.

Hélène étant considérée comme la plus belle femme du monde, tous les rois grecs ont brigué sa main. Tyndare, le père d’Hélène fit prêter aux différents prétendants le serment solennel suivant : peu importe celui qui serait choisi, ils s’engageaient à porter secours tous ensemble si quelqu’un tentait de lui ravir son épouse. C’est donc en vertu de cette promesse, « le serment de Tyndare », que Ménélas va parcourir la Grèce pour obtenir des autres rois le soutien à sa cause.

Accompagné de son frère Agamemnon et de Palamède, un prince eubéen, il rencontre Ulysse à Ithaque. Pas très enthousiasmé par la perspective de participer à  cette guerre, le rusé Ulysse  simule la folie. Vêtu en paysan, il attelle à une même charrue un âne et un bœuf pour labourer un champ.

Connaissant la ruse d’Ulysse, le prince Palamede prend le fis d’Ulysse, Télémaque, et le place devant la charrue en marche, poussant Ulysse à tirer fortement les rènes et montrant ainsi qu’il était parfaitement lucide.
Nombre de rois seront contactés et la guerre aura lieu. Elle sera longue et émaillée de beaucoup de péripéties, que l’on ne peut décrire ici.

Devant ce qui apparaît comme un enlisement, les Grecs conçoivent, sur une idée d’Ulysse ou de son compagnon Epéios, le stratagème suivant : construire un énorme cheval en bois, y cacher des guerriers et le présenter aux Troyens comme un cadeau à la déesse Artémis, en guise d’apaisement.

Les Troyens sont désemparés et divisés : certains veulent le faire entrer dans la ville, d’autres recommandent la méfiance. L’un d’entre eux, Lacoon, lance alors une phrase devenue célèbre, dont la traduction de l’auteur latin Virgile donne : « Quidquid id est, timeo Danaos et dona ferentes ». Ce qui signifie : « Quoi qu’il en soit, je redoute les Grecs, même porteurs de présents ».

Il lance alors un javelot dans le flanc du cheval et on entend alors un gémissement, celui d’un Grec blessé. Il sort alors du cheval et déclare qu’il avait été condamné par les Grecs ; il leur dit qu’il est prêt à les trahir et tient des propos tellement convaincants que, finalement, ils décident de faire entrer le cheval dans l’enceinte de la ville.

Les Troyens vont fêter ce cadeau fait à une de leurs divinités et, lorsqu’ils sont sous l’effet de l’alcool, les Grecs sortent du cheval, vont ouvrir les autres portes de la ville pour laisser entrer les leurs ; ils vont tuer tous les hommes et les enfants mâles ; les femmes sont prises comme esclaves.

Le cheval de Troie aujourd’hui

En informatique, the Troyan horse ou cheval de Troie est un type de logiciel malveillant, qui fonctionne comme un virus ; il entre discrètement et fait des destructions.

En linguistique française, l’expression « Cheval de Troie » désigne une manœuvre d’infiltration ou de sape pour détruire un adversaire. C’est l’ennemi qui s’introduit sous des apparences inoffensives au sein d’un groupe, dans une région , dans un pays.

Toute ressemblance avec un certain nombre de faits observés en République démocratique du Congo, en termes d’infiltration de personnalités étrangères dans les institutions, de mixages et de brassages, n’est, bien évidemment, que le fait d’une simple coïncidence.

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