La situation des ressortissants congolais résidant en Tunisie a été au cœur des échanges, le jeudi 17 août, entre le Prof. Christian Ndongala Nkuku, ambassadeur de la RDC au Benelux, et son homologue tunisien Sahbi Khalfallah, ambassadeur de la République tunisienne auprès du Royaume de Belgique.
Au cours de leur entrevue, l’ambassadeur de la République de Tunisie auprès du Royaume de Belgique, M. Sahbi Khalfallah, a planché sur la situation politique de son pays depuis l’origine du printemps arabe en 2010, là où tout a commencé, ainsi que sur la dynamique évolutive de ce mouvement, les aspirations démocratiques et les conséquences inattendues de cette lame de fond qui a submergé le monde arabe.
Abordant la question relative à la crise migratoire, le diplomate tunisien a révélé que son pays avait levé les restrictions de voyage pour la Tunisie en faveur des ressortissants d’une centaine de pays. Ce qui a provoqué un appel d’air pour les migrants qui incitait d’autres personnes à gagner la Tunisie, occasionnant un afflux incontrôlé de milliers de migrants venus d’Afrique subsaharienne, tandis que les villes frontalières se retrouvaient sous pression.
À son avis, la Tunisie n’y était guère préparée et ne disposait pas de moyens conséquents afin de faire face à ce genre de situation nouvelle. Ce qui avait décidé le gouvernement tunisien à durcir les conditions d’admission sur son territoire, dont les conséquences désastreuses ont été largement mises en avant dans les médias. Pour l’heure, « la situation est sous contrôle », a rassuré M Sahbi Khalfallah.
M. Christian Ndongala pour une attention particulière à l’égard des ressortissants congolais
Prenant la parole à son tour, le Prof. Christian Ndongala Nkuku avait exprimé ses préoccupations et insisté auprès de son interlocuteur afin qu’au nom de l’amitié et de la solidarité entre les peuples congolais et tunisien, une attention particulière soit portée sur le traitement à réserver aux ressortissants de la RDC partout où ils pourraient se trouver sur le territoire tunisien, et ce conformément aux prescrits des conventions internationales en matière de migration.
M. Sahbi Khalfallah s’est montré attentif à cette préoccupation et promis de s’en référer à sa hiérarchie, en vue d’un aboutissement heureux de ce dossier.