Accueil NOTE DE L’ÉDITEUR Apprenons à maintenir les valeurs de nos nations

Apprenons à maintenir les valeurs de nos nations

Victor Olembo Lomami, Editeur Responsable Onésha Afrika

Dans un continent qui évolue vite sur plusieurs points, à savoir l’économie, la démographie et la culture pour ne citer que ceux-là, il est urgent que les Africains saisissent la portée historique des efforts qu’ils fournissent pour rattraper leur retard sur d’autres continents et qui peuvent aboutir à ouvrir les portes d’un fulgurant développement d’ici les années 2050.

D’ores et déjà, les experts internationaux tablent sur des signes incontournables, telle une fulgurante progression démographique – plus d’un milliard d’habitants aux environs de 2040 à 2050. Dans cette fourchette, la République démocratique du Congo, le Nigéria et l’Egypte prennent le devant.

De même, en matière économique, les tendances qui préfigurent le développement humain et social sont insolentes : entre 7,5% et 9,5% en ce qui concerne les trois pays cités, en y joignant l’Éthiopie (voir Onésha Afrika n°18 page 34, « L’Afrique en pleine croissance économique et démographique »).

Il n’en demeure pas moins qu’un aspect fondamental dans l’épanouissement des hommes demeure cependant comme négligé ou, pour certains pays, pas suffisamment approfondi. Il s’agit de la notion de maintenance. Impulser par les gouvernants, cette notion de maintenance, je dirai même de pérennité, doit exister réellement dans un État et être partagée au sein de sa population. Elle doit être mise en perspective, comme un idéal, un état d’esprit, voulais-je dire !

Malheureusement, les différents socles de la pérennité d’une communauté nationale sont souvent obscurcis par les comportements égoïstes des minorités politiques ou intellectuelles, détentrices des leviers de commande dans une société où la majorité des populations est écartée de l’idéal de citoyenneté responsable.

La politique, loin d’être une simple uniformisation des identités individuelles, doit aussi servir à la promotion de l’amour de sa patrie, né par une culture saine. C’est un fondement pour toute entreprise. Ce serait manquer d’objectivité que d’affirmer, sans nuance, que tous les États, de ce point de vue, sont en proie à l’absence de culture politique de continuité, de pérennité. Non !

Pour des raisons expliquées par l’histoire coloniale ou les rapports de force socio-économiques, les pays africains sont différents dans la manière d’appréhender leur destin. Il faut reconnaître que certains États, comme le Sénégal ou le Burkina Faso côté francophone, et le Ghana côté anglophone, ont des populations faisant montre d’un certain degré d’inculturation, de conscience historique et de culture politique.

Le cas de la RDC est à part. Ce très grand pays est lié par beaucoup d’éléments confus et ainsi difficiles à démêler. Bien entendu les masses populaires ont développé une conscience nationale. Mais il leur reste qu’elles acquièrent également la conscience de l’histoire, pour finir de renforcer leur amour de la patrie. Alors, l’image de ce grand Congo-Kinshasa, à l’instar de la plupart d’autres pays du monde, déteindra avec fierté sur ses représentants où qu’ils soient.

Bonne lecture

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