
Lors d’un sommet avec 14 pays africains à Djibouti les 2 et 3 octobre, la Turquie a exprimé sa volonté d’approfondir ses relations avec l’Afrique sur les plans commercial, économique et politique, assurant que ses échanges commerciaux avec le continent ont dépassé 35 milliards de dollars.
Au dernier jour du sommet, la Turquie s’est engagée à approfondir ses relations avec l’Afrique, qu’elle a invitée à soutenir diplomatiquement les Palestiniens. Ankara a beaucoup investi en Afrique ces dernières années, et son président Recep Tayyip Erdogan y a effectué 50 visites dans 31 pays au cours de ses deux décennies au pouvoir.
Quatorze pays africains ont participé à la dernière réunion ministérielle organisée au cours du sommet de Djibouti, petit pays de la Corne de l’Afrique. Il s’agit des ministres provenant de l’Angola, du Tchad, des Comores, de la République du Congo, de l’Égypte, de la Guinée équatoriale, du Ghana, de la Libye, de la Mauritanie, du Nigeria, du Sud-Soudan, de la Zambie et du Zimbabwe.
Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, qui présidait le sommet, a déclaré que les échanges commerciaux avec le continent avaient dépassé 35 milliards de dollars (32,3 milliards d’euros) l’année dernière et que les investissements directs de la Turquie s’y élevaient désormais à 7 milliards de dollars (6,5 milliards d’euros).
« La Turquie a une approche globale pour renforcer son partenariat commercial et économique avec le continent », a déclaré M. Fidan dans son discours.
Ankara, 4ème fournisseur de l’Afrique subsaharienne en armes

La Turquie est devenue le quatrième fournisseur d’armes de l’Afrique subsaharienne et a contribué à la formation des forces armées de nombreux pays. Ankara a tenté ces derniers mois de jouer un rôle de médiateur dans les tensions croissantes entre l’Éthiopie et la Somalie, et a conclu un accord minier avec le Niger.
M. Fidan a réitéré son soutien à l’Union africaine pour qu’elle devienne un membre permanent du G20, ainsi qu’à la réforme du Conseil de sécurité des Nations unies, où des pays africains réclament des sièges permanents.
« Nous devons poursuivre nos efforts pour rendre les Nations unies plus pertinentes et plus aptes à relever les défis complexes de ce siècle. La réforme du Conseil de sécurité est essentielle à cet égard », a-t-il souhaité.
Le ministre turc a également appelé à une plus grande implication de l’Afrique dans le conflit israélo-palestinien. « L’Afrique peut jouer un rôle déterminant en soutenant la cause palestinienne et en stoppant Israël », a-t-il estimé.
« Nous apprécions les pays africains qui soutiennent la Palestine », a-t-il ajouté, en saluant le récent dépôt par l’Afrique du Sud auprès de la Cour pénale internationale des « preuves » du « génocide » commis selon elle par Israël à Gaza. Le prochain sommet Turquie-Afrique est prévu en 2026.