Facebook, Instagram…, toutes ces applications font partie intégrante de notre vie. Le premier réflexe de tout un chacun, le matin, est peut-être d’ailleurs de scroller son écran et de regarder les stories des amis du web.

Difficile d’imaginer à quoi pourrait ressembler notre quotidien sans les réseaux sociaux. Tout, ou presque, passe par ces interfaces aujourd’hui. Vous souhaitez tenter votre chance à un concours ? Partagez telle publication ? Vous souhaitez-vous inscrire sur un site quelconque ? Vous pouvez le faire grâce à Facebook. D’ailleurs, les SMS n’ont jamais semblé’ aussi inutiles depuis l’apparition des messageries instantanées.

Bref, on ne compte plus le nombre de fonctionnalités. Un utilisateur classique passerait aujourd’hui 2h30 par jour sur les réseaux sociaux. Mais que se passerait-il si on revenait 20 ans en arrière ? Pourrions-nous vraiment dire que les médias sociaux n’apportent que du positif ? Le journal belge Métro, à distribution gratuite, s’est penché sur la question.

Un encouragement à la haine ?

Tout d’abord, aussi géniaux que peuvent être Instagram et compagnie, ils peuvent également se transformer en véritables repères de la méchanceté. Aujourd’hui, le cyber-harcèlement est devenu un fléau. Cachées derrière leur écran, certaines personnes se sentent pousser des ailes et se permettent plus facilement de menacer ou d’insulter ceux qu’ils jugent différents d’eux.

Des actes qui peuvent avoir de graves répercussions sur la santé mentale des victimes, surtout chez les plus jeunes.
Le dernier sondage sur le sujet, en Belgique, date de 2015, et avance que 27% des moins de 18 ans étaient victimes d’insultes sur Internet. 25% avaient avoué également avoir déjà joué le rôle de bourreaux.

Mais les travers de ces lieux de socialisation en ligne ne s’arrêtent pas là. Sans démarche proactive de curiosité, les algorithmes favorisent une inclinaison naturelle à fréquenter des gens qui pensent comme nous. Résultat, on pourrait manquer de hauteur sur certains sujets.

Apparition de symptômes dépressifs

(Image source : webetic.be)

Pour en ajouter une couche, des récentes études ont établi un lien entre l’utilisation des réseaux sociaux et l’apparition de symptômes dépressifs. De fait, le contenu partagé sur les réseaux est généralement filtré pour paraitre flatteur. Tout ceci favorise la comparaison sociale et peut mener à la jalousie, le ressentiment ou la dévalorisation de soi.

Pourquoi notre vie est-elle terne en comparaison de ce que les autres affichent en ligne ? Des questions parasites qui peuvent dans certains cas extrêmes mener à l’isolement. 

Face à ce constat, Vivek Murthy, médecin et administrateur de la Santé publique aux Etats-Unis, a tiré la sonnette d’alarme en mai dernier. Il a publié un rapport de 19 pages dans lequel il souligne l’importance de placer de la distance entre nous et les réseaux.

Injection d’une dose de dopamine dans le cerveau

Eh oui, cette boucle infernale peut dans certains cas se transformer en véritable addiction. Un constant d’autant plus frappant chez les utilisateurs passifs, qui finissent par vivre à travers les réseaux, plutôt que chez les créateurs de contenus qui sont, eux, actifs. Comment l’expliquer ? Tout simplement par le fait que regarder une vidéo ou recevoir un « j’aime » injecterait dans le cerveau une microdose de dopamine suffisante pour procurer de la satisfaction. De quoi nous inciter à rester connectées et à perdre en productivité sur notre lieu de travail par exemple.

Enfin une récente étude, réalisée par l’Université de Duke aux États-Unis, a prouvé que surfer sur les réseaux sociaux le soir nuisait à l’endormissement et à la qualité du sommeil. D’autant plus si on poste du contenu, puisque notre esprit ne se déconnecte pas vraiment.
Aussi, il serait logique de penser que sans ces nouveaux médias, nous pourrions mieux dormir, avoir une meilleure estime de soi, faire de rencontres plus variées, diminuer le harcèlement… bref, profiter plus de la vie, tout simplement.

Tout est noir ?

Bien évidemment, il serait beaucoup trop simple de tirer de telles conclusions, car l’impact des réseaux sociaux sur notre santé mentale dépend avant tout de l’utilisation que nous en faisons. Il existe même quelques bénéfices tangibles : sentiment d’appartenance, expression personnelle, curiosité, etc…

Les réseaux sociaux participent eux aussi, à leur manière, à notre bien-être. Ils nous permettent notamment de garder plus facilement le contact avec notre entourage ou de découvrir de nouvelles choses. Grace à eux, nous vivons dans l’instantané et restons informés. Ils sont également devenus une vitrine indispensable pour tous les commerces et ont un rôle économique à jouer.

Finalement, tout est une question de juste équilibre. Apprendre à réguler notre consommation des nouveaux médias est nécessaire pour éviter de tomber dans les pièges. Mais une chose est sûre, qu’on soit pour ou contre, vivre sans eux est aujourd’hui devenu impossible.

Publicité