« Nous sommes heureux d’annoncer que le Sommet d’information stratégique sur les ressources minérales entre les États-Unis et la RDC se tiendra en présentiel au National Press club à Washington, D.C., le 21 août 2025 ». Ce sont là les termes de l’annonce officielle publiée par l’agence américaine de lobbying Von Batten-Montague-York, L.C, le samedi 26 juillet sur son compte X.
« L’événement est sponsorisé par la Sokam Holding Sarl, société à 100 % congolaise basée en RDC », tandis que les entreprises américaines désireuses d’être parties au partenariat minier à concrétiser dans un proche avenir par les deux pays « doivent s’associer au peuple et aux entreprises congolaises », précise l’agence de lobbying dans la même annonce, faisant référence aux recommandations du président Donald Trump et des membres clés du Congrès dans le cadre du partenariat minier proposé entre Washington et Kinshasa.
L’agence américaine Von Batten-Montague-York, L.C. est un cabinet de conseil politique et de lobbying proche des républicains et basé à Washington. Dirigé par le Docteur Karl-Marx Ikemefuna Okeke-Von Batten, un ancien conseiller du gouvernement et du Congrès senior américain d’origine nigériane, il est spécialisé dans le lobbying pour des clients étrangers, dont le ministère congolais des mines depuis 2024 et le gouvernement de la République démocratique du Congo depuis 2025, indique-t-on à Kinshasa. L’agence dispose par ailleurs d’une longue expérience dans le soutien des initiatives américaines à l’étranger, conseillant ministres et chefs d’État étrangers dans ce sens.
Le 27 juin dernier, les États-Unis avaient parrainé un Accord de principes entre la RDC et le Rwanda, censé ramener la paix dans l’Est du premier pays, riche en minerais tant convoités mais en proie à des violences multiformes, du fait de la présence d’une centaine de groupes armés, principalement le M23-AFC appuyé en troupes et en matériel par le Rwanda, selon plusieurs rapports d’experts des Nations Unies.
« L’accord sur les ressources minérales entre les États-Unis et la RDC permettra à Kinshasa d’attirer davantage d’investissements reposables qui respecteront les lois congolaises »
En retour, la RDC et les USA s’engageaient à conclure un accord sur l’exploitation des minerais stratégiques dont Kinshasa détient la majeure partie de la réserve mondiale. L’accord de Washington, unanimement salué, a été suivi le samedi 19 juillet à Doha de la signature d’une Déclaration de principes, cette fois-ci entre le gouvernement congolais et le mouvement armé AFC/M23, après de longues semaines de discussions sous l’égide du Qatar, pour baliser le chemin devant conduire à la conclusion d’un réel pacte de paix et mettre fin à 30 années d’instabilité et de déstabilisation rwandaise.
Lors d’une activité organisée dans la capitale congolaise fin juin, l’ambassadrice américaine en RDC, Mme Lucy Tamlyn, était revenue sur la prochaine signature d’un accord économique entre son pays et la RDC, estimant que celui-ci permettra à Kinshasa de bénéficier des investissements responsables. « Il s’agit de plusieurs échanges entre les deux pays dans cet accord. Plusieurs questions sont en train d’être abordées, notamment dans le secteur privé en ce qui concerne l’espace minier. C’est un accord qui sera bénéfique pour les deux pays. Tout d’abord, il assurera aux États-Unis l’accès à des matières critiques et, pour la RDC, il permettra d’attirer davantage d’investissements responsables qui respecteront les lois congolaises », avait assuré la diplomate américaine.
Mme Lucy Tamlyn avait également souligné que ce deal permettra à la République démocratique du Congo de bénéficier des avantages économiques notamment liés aux échanges commerciaux avec les États-Unis. Le Sommet d’information stratégique sur les ressources minérales entre les États-Unis et la RDC, annoncée pour le 21 août 2025, procède donc du cheminement logique des différents épisodes.
