L’athlète burkinabè Cheick Ahmed al-Hassan Sanou, plus connu sous le nom d’« Iron Biby », a une nouvelle fois prouvé qu’il était l’« homme le plus fort du monde ». À 32 ans, il a décroché son sixième titre de champion du monde de log lift lors de la compétition du 7 septembre 2024 à Birmingham, au Royaume-Uni, en battant son propre record du monde.

Les fans venus en masse ont été conquis par le coup de force d’Iron Biby, qui a dominé ses adversaires incapables de soulever les 220 kg requis. L’enjeu pour lui était de battre son propre record mondial, établi à 230 kg en novembre dernier.
C’est avec un pas décidé, vêtu de noir et arborant des cheveux peroxydés, qu’Iron Biby s’est emparé des poignées de la célèbre bûche utilisée pour le log lift. Les 231 kg affichés à l’écran, il a réussi à soulever cette barre au-dessus de ses épaules, validant ainsi un nouvel exploit et un record du monde.
Ce succès a déclenché une vague d’émotion chez le natif de Bobo Dioulasso. Des larmes ont coulé sur le visage de ce colosse de 180 kg avant qu’il ne brandisse fièrement le drapeau du Burkina Faso. Plus qu’une icône nationale, Iron Biby est également officier de l’Ordre de l’Étalon, une distinction qu’il a reçue il y a près d’un an.

Un hommage aux VDP qui combattent contre le terrorisme

Dans un entretien à RFI, Iron Biby revient sur cette « bénédiction » et le travail « très dur » qui lui a permis d’obtenir ce nouveau record du monde.
« J’ai soulevé exactement la charge de 230 kilos, mais j’ai brisé encore mon propre record qui était de 229 kg. Ça m’a pris deux ans d’entraînement pour ajouter un kilo de plus. Sincèrement, je dirais qu’il faut être un peu fou, dans le bon sens, pour oser soulever cette charge. Parce que si ça te tombe dessus, ça peut causer une blessure très grave. Donc il faut avoir un mental solide, l’envie de le faire, l’envie de se surpasser et c’est cette envie qui m’a poussé à travailler dur pour relever ce défi. Ce qui joue le plus, c’est le mental. On peut être bon à l’entraînement mais mentalement, si tu n’es pas solide, il n’y aura pas la connexion qui va te permettre de bien performer. J’ai eu beaucoup de séances avec des professionnels de la préparation mentale et c’est ça qui m’a aidé à me surpasser. Cela m’a pris deux ans pour ajouter un kilo, mais j’aime écrire quand même l’histoire. J’aime relever le défi et mes objectifs. Maintenant, l’objectif pour moi, c’est 240 kg ».
À la question de savoir si au Burkina Faso, de plus en plus d’athlètes font connaître leur pays à travers le monde, sachant qu’Hugues Fabrice Zongo est aussi le champion du monde du triple saut, Iron Biby a salué la performance de Zango « parce qu’on a la même mission. Ce n’est pas juste une fierté burkinabè, elle est africaine. Notre mission, c’est de donner de l’espoir aux jeunes, de prouver que lorsqu’on se fixe des objectifs, on peut les atteindre. C’est de vraiment valoriser et motiver la jeunesse africaine ».
Iron Biby qui portait un bandeau floqué du signe VDP (Volontaires pour la Défense de la Patrie) pendant son exploit, ajoute : « Cette performance est dédiée aux VDP parce que la situation actuellement au Burkina Faso n’est pas facile et pour moi, actuellement, tout burkinabè est VDP. Il faut cette volonté de défendre et de sauver sa patrie. C’est grâce à cette mentalité que j’ai pu défier les concurrents et relever le défi. Je pense que c’est un exemple aussi pour mes frères burkinabè et saluer ceux qui sont au front parce qu’ils donnent leur vie pour qu’on soit en sécurité et c’est à remercier ».

Publicité