L’Union Européenne et le Kenya ont signé mi-décembre à Nairobi un accord de partenariat économique (APE). Une cérémonie en présence du chef de l’État kényan, William Ruto et de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

C’est le « partenariat économique le plus ambitieux » de l’UE conclu avec un pays en développement, d’après un communiqué de la Commission européenne. Il est l’aboutissement de négociations débutées il y a près de dix ans. Nairobi et Bruxelles se sont largement félicités de cette signature.
C’est un « tournant historique » d’après le chef d’État kényan William Ruto. Une situation « gagnant-gagnant » pour la présidente de la commission européenne, Ursula von der Leyen.
« Au cœur de cet accord, il y a notre volonté de mettre de l’argent dans les poches des gens ordinaires. Nous ne pouvons que conclure que, si cette signature est porteuse d’une immense promesse, c’est aussi le début d’un partenariat historique pour une transformation historique », a déclaré William Ruto.
L’accord vise à développer les relations commerciales entre les deux marchés. Il garantit un accès sans taxes douanières et sans quotas aux produits kényans importés dans l’Union européenne. Les produits européens exportés vers le Kenya bénéficieront eux d’une exemption de taxe graduelle. Une ouverture progressive du marché kényan prévue sur 25 ans pour éviter que ce dernier ne se retrouve inondé par les biens européens.
Nairobi peut aussi décider d’en exclure certains : des produits agricoles, les vins ou encore des textiles devraient l’être par exemple.

Contrer la présence chinoise

Les échanges commerciaux entre les deux marchés sont déjà en plein développement, en hausse de 27% entre 2018 et 2022. L’UE représente plus de 20% des exportations du Kenya, principalement des légumes, des fruits et des fleurs. C’est aussi son deuxième plus grand partenaire commercial. L’Europe, elle, exporte principalement des produits minéraux et des machines outils vers le Kenya.
Pour l’UE, cet accord est aussi un moyen de renforcer ses liens économiques sur le continent, et d’y contrer la présence chinoise. « Le Kenya est un partenaire de confiance. Nous sommes en train de renforcer nos liens économiques et nous construisons notre propre résilience économique.
Cet accord de partenariat économique est une situation gagnant-gagnant des deux côtés », s’est réjouie Ursula von der Leyen. Il comprend également des engagements en faveur du développement durable, de la protection de l’environnement ou encore des droits du travail.

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