L’Allemagne compte investir jusqu’à 4 milliards d’euros d’ici à 2025 dans les énergies vertes en Afrique, en ciblant principalement la République démocratique du Congo.
L’annonce a été faite par le Chancelier Olaf Scholz lors d’une conférence de presse organisée à Berlin, à l’issue d’une rencontre avec des dirigeants africains, en marge du G20 Compact with Africa. Berlin est en effet intéressé par les importantes potentialités en ressources d’énergies renouvelables dont regorge la RDC.
Il s’agit notamment de la biomasse, l’éolienne, le solaire, le biogaz, le biocarburant, le projet Inga avec sa puissance potentielle de l’ordre de 39.000 MW, le fleuve Congo avec son bassin à cheval sur l’équateur doté d’un potentiel énergétique exploitable évalué à 100 000 MW, répartis sur 780 sites situés dans 145 territoires et 76 000 villages.
À travers cet investissement, le gouvernement allemand vise, par le truchement d’une coopération plus forte et plus fiable entre l’Afrique et l’Europe, à parvenir à un approvisionnement énergétique respectueux du climat basé sur l’hydrogène vert.
Berlin pense s’approvisionner pour 30% en énergie verte d’ici à 2030
« Produisez de l’hydrogène vert et vous pouvez compter sur nous en tant qu’acheteurs », a déclaré le chancellier allemand aux dirigeants africains.
Olaf Scholz a poursuivi en soulignant la nécessité pour les pays africains de bénéficier davantage de leurs richesses en ressources naturelles, avec à l’actif la création des emplois locaux et de la prospérité.
L’Allemagne vise actuellement une consommation d’énergie verte de l’ordre de 30% d’ici à 2030. Toutefois, l’objectif a été rehaussé au niveau des directives de l’Union européenne (Directive RED III) à au moins 42,5% d’énergies renouvelables dans la consommation d’énergie finale d’ici 2030. Etant donné que tous les États membres devront contribuer à la réalisation du nouvel objectif, cela conduira à une révision à la hausse de l’objectif que l’Allemagne s’était initialement fixé.