À Yellowknife, une ville de 20 000 habitants située à 500 kilomètres du cercle polaire au Canada, les citoyens sont sur un pied d’alerte alors qu’un incendie se trouve à 16 kilomètres de la localité.
Il n’y a pas que cette localité qui se trouve menacée par les flammes. D’autres endroits des Territoires du Nord-Ouest, qui ont déclaré l’état d’urgence, ont dû être évacués à la suite d’incendies violents ayant déjà ravagé 168 000 hectares.
Près de 236 feux feraient rage dans cette région du Canada, un pays très éprouvé par les incendies cet été.
Les habitants de Yellowknife ont reçu mi-août l’ordre d’évacuer la principale ville du Grand Nord canadien en raison de l’avancée rapide des feux de forêt, ont indiqué les autorités locales. « Malheureusement, la situation des feux de forêt tourne au pire avec un brasier à l’ouest de Yellowknife qui représente une véritable menace », a déclaré Shane Thompson, ministre de l’Environnement des Territoires du Nord-Ouest en ordonnant l’évacuation des 20 000 résidents de cette ville.
Près de 168 000 personnes ont dû être évacuées au Canada depuis le début d’une saison des feux qui bat tous les records et accable ces jours-ci les Territoires du Nord-Ouest, région nordique de près de la moitié de la surface de la RDC.
Séparés de plusieurs centaines de kilomètres les uns des autres, les villages sont « particulièrement difficiles » à évacuer par voie terrestre, expliquait Mike Westwick, du service des feux territorial, précisant qu’un contingent de l’armée canadienne était déployé pour faciliter des évacuations aériennes.
L’attente de la pluie pour réduire la menace des incendies
Face à l’avancée des feux, le ministre local de l’Environnement a demandé à la population de quitter Yellowknife par les airs ou la route : « La ville ne fait pas face à un danger immédiat […] mais sans pluie, il se peut que le brasier frappe les environs de la ville ce week-end », a déclaré Shane Thompson. « Si vous restez, vous risquez de vous mettre en danger et de mettre en danger les autres », a-t-il ajouté.
Des centaines de pompiers combattent les flammes, appuyés par l’armée qui a aidé à évacuer de nombreux habitants par les airs à la suite de la fermeture des routes.
À Yellowknife se trouve la moitié des habitants de cette immense région. Selon Batiste Fois, un des piliers de la communauté francophone, certains quartiers se préparent à évacuer si le feu progresse : « On sent à Yellowknife qu’il y a une plus grande anxiété. On est tous, ici, des gens qui planifient leurs options pour s’en aller et on pourrait prendre ces décisions assez rapidement. »
Avec son enfant de six mois
Évacué une première fois de son village menacé par les flammes, cet homme a dû fuir le feu une seconde fois le 13 août : « On était dans notre tente, la personne qui nous accueillait est sortie en courant en disant qu’il y avait un feu qui arrivait et, dans la minute qui a suivi, on a eu une alerte d’évacuation. Et en deux heures, on est passé d’un ciel bleu à une nuit noire avec la lueur du brasier. Ça a été très soudain », a expliqué cet homme, photographe de son état, tenant don enfant de six mois.
À Yellowknife, tous espèrent que la pluie annoncée va contribuer à réduire la menace de l’incendie. Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a indiqué que les forces armées étaient toujours déployées pour porter assistance à la population des Territoires du Nord-Ouest. « Nous allons continuer de vous fournir les ressources nécessaires » et « apporter toute l’aide possible », a-t-il écrit sur son compte Twitter.
La province voisine de la Colombie-Britannique, elle aussi durement frappée par les feux de forêt, a enregistré une température au-dessus de la barre des 40°C, une première cette année au Canada, a indiqué le ministère de l’Environnement.
Le Canada qui, par sa situation géographique, se réchauffe plus vite que le reste de la planète, est confronté ces dernières années à des événements météorologiques extrêmes dont l’intensité et la fréquence sont accrues par le réchauffement climatique.
La Belgique menacée par une éruption volcanique ?
« Ce n’est pas à exclure ». Dans un futur plus ou moins proche, un volcan qu’on pensait dormant, situé à 100 km de la frontière entre la Belgique et l’Allemagne, pourrait-il entrer en éruption ? Les cendres d’une éruption volcanique pourraient-elles recouvrir des villes comme Liège et Namur ? « On peut craindre une éruption », estime un volcanologue de l’ Université Libre de Bruxelles.
Une partie de la population a pu le constater avec les inondations meurtrières de l’été 2021, la Belgique n’est pas à l’abri des catastrophes naturelles. D’ailleurs, saviez-vous que le 8 novembre 1983 un séisme de magnitude 4,9 sur l’échelle de Richter avait secoué la ville de Liège ? Ce tremblement de terre avait endommagé plus de 15 000 maisons et avait coûté la vie à deux personnes.