Le chef de l’État congolais, Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, arrivé le lundi 12 septembre à Nairobi pour l’investiture, mardi, du nouveau président kenyan William Ruto, a été reçu en tête-à-tête avec les présidents entrant et sortant du Kenya.

Des chaleureuses accolades ont marqué le premier contact entre Félix Tshisekedi et William Ruto, avant que le président congolais ne félicite son nouvel homologue: « Je suis venu pour vous présenter mes vives félicitations et m’assurer que les meilleures relations qu’entretiennent nos deux pays restent intactes.

Dans les prochains jours je vais envoyer une équipe pour rencontrer vos collaborateurs et les briefer sur les grands dossiers autour desquels notre collaboration sera faite et qui seront au menu de nos prochaines discussions, ici à Nairobi et à kinshasa. » a-t-il ajouté.
Avec le président sortant Uhuru Kenyatta, l’entretien a été empreint de convivialité.

En effet, les deux personnalités entretiennent des relations profondes aussi bien personnelles que d’Etat. Le Kenya continue d’offrir ses bons offices dans le cadre du processus de paix dit de Nairobi. Malgré son départ de la tête du Kenya, Uhuru Kanyatta va continuer à piloter le processus de Nairobi, sur décision de l’Union africaine.

Au-delà d’excellentes relations entre la RDC et le Kenya depuis l’accession du président Tshisekedi à la tête de la RDC, le Kenya a pris la tête de la Force militaire régionale qui sera déployée en RDC pour mettre un terme aux violences récurrentes dans la partie Est de ce pays, dans le cadre de la East African Community.

Une démocratie apaisée

Une dizaine de Chefs d’Etat ont annoncé leur participation à la cérémonie de prestation de serment du président William Ruto, prévue au grand stade de Nairobi.

24 heures avant l’investiture, Uhuru Kenyatta, le président sortant, et son successeur, William Ruto, se sont rencontrés au palais présidentiel, dans une atmosphère détendue, pour se parler de vive voix, après une campagne électorale souvent à la limite de l’agression.

La victoire de William Ruto avait été rejetée par son principal adversaire, Raila Odinga. Celui-ci avait alors saisi la Cour constitutionnelle, qui a tranché le contentieux électoral en sa défaveur.

Uhuru Kenyatta qui, contre toute attente, avait apporté son soutien au candidat malheureux, au détriment de son propre vice-président William Ruto, s’est incliné devant la décision de la plus haute juridiction, « conformément à ma promesse de faire respecter l’État de droit lorsque j’ai prêté serment », a-t-il expliqué, évitant à la même occasion les graves violences qui ont toujours accompagné la période post-électorale au Kenya depuis 2002.

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