Première rencontre entre les présidents des États-Unis et de la Chine depuis un an pour réchauffer les relations diplomatiques, politiques et économiques. Au menu, Taïwan, les sanctions économiques des deux côtés, les changements climatiques et l’intelligence artificielle.

« Notre relation doit être vue comme une compétition et non comme un conflit », a d’entrée de jeu lancé le président Joe Biden lors du face-à-face entre les deux délégations. Au-delà du ballet diplomatique des hauts responsables chinois et américains ces derniers mois, ce sont ces derniers jours des avions entiers d’hommes d’affaires, d’étudiants et de spécialistes de la Chine qui sont arrivés des États-Unis.
La dernière visite de Xi Jinping aux États-Unis remontait à 2017 à Mar-a-Lago, la résidence floridienne de Donald Trump, qui était alors président. Depuis, il y a eu la pandémie, la guerre en Ukraine et le conflit au Proche-Orient.
Les deux leaders se sont entendus sur l’importance de maintenir une bonne communication. Après tout, ils dirigent les deux plus grandes puissances économiques du monde. Aujourd’hui, on veut rebâtir les ponts, affirme le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, ou à tout le moins rétablir les canaux de communication entre les deux pays. Leur dernière rencontre s’était déroulée à Bali, en marge du G20, en novembre 2022, où les deux dirigeants ont pu échanger pendant trois heures. Ils ne se sont plus parlé depuis.
L’affaire du ballon espion chinois survolant le Montana en février 2023, abattu par la défense américaine, a refroidi les relations entre les deux pays. Le secrétaire d’État, Antony Blinken, avait alors annulé sa visite officielle prévue à Pékin. Les communications entre le secrétaire à la Défense et son homologue chinois ont également été rompues.

L’intelligence artificielle et la crise du fentanyl

Plusieurs autres sujets ont été également abordés sans tabou, notamment le conflit au Proche-Orient, l’invasion russe en Ukraine, la question de Taïwan, l’intelligence artificielle et la crise du fentanyl, selon un haut responsable américain qui précise un haut responsable américain. Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche parlait de diplomatie intense. Le bureau Ovale se targue d’avoir renforcé ses relations entre autres avec le Japon, l’Australie, l’Inde, alors que Narendra Modi avait été reçu en grande pompe à Washington en septembre.
Le Président Biden a présenté sa vision de paix et de stabilité sur le détroit de Taïwan. Sur l’Iran, avec qui la Chine a un pacte de coopération stratégique, Washington a souhaité que Pékin fasse pression pour une désescalade de la violence au Proche-Orient.
Sur la question du fentanyl, un accord a été signé pour favoriser davantage de coopération entre les deux pays et établir un groupe de travail conjoint pour s’attaquer au problème. San Francisco, la ville hôtesse du sommet de l’APEC, compte d’ailleurs en moyenne deux décès par jour liés à une surdose de fentanyl.

Publicité