En effet, l’entreprise a été rendu possible grâce au projet pilote de l’Agence nationale d’électrification et de services énergétiques en milieux rural et periurbain « ANSER », en partenariat avec l’Entreprise Energy and water solutions « SOLEKTRA ».
Le premier essai a été réalisé en présence du chef de l’État, Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo, ainsi que d’autres personnalités politico-administratives, le vendredi 6 août 2021 au quartier Mikondo.
Le gouverneur de la Ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila Mbaka, ne s’est pas retenu de louer l’initiative, tout en se réjouissant que ce projet puisse contribuer à améliorer les conditions de vie du peuple congolais.
« Ceci va électrifier quarante-deux quartiers de la commune de la N’sele. L’éclairage diminue l’insécurité et donne la possibilité aux commerçants de mener à bien leurs activités. La lumière est très importante dans la mesure où elle met fin aux activités des malfaiteurs en général et des kulunas (ces jeunes malfaiteurs souvent adolescents) en particulier », a-t-il poursuivi.
Des solutions appliquées dans d’autres pays africains
Pour sa part, le président et fondateur de l’entreprise Solektra, M. Samba Batili, a, au cours de son intervention, fait savoir que ce projet, qui existe depuis plus de dix ans, a aidé à électrifier plus de douze pays du continent.
« En Afrique, plus de 1 800 localités ont été électrifiées, pour un coût total dépassant 600 millions de dollars. C’est avec un grand plaisir que nous participerons à ce programme en RDC pour électrifier les zones rurales dans les prochains jours », a-t-il rassuré.
Quant au Directeur général d’ANSER, Isbald Tshinamula, il a expliqué que cette activité inaugure la capitalisation du Fonds Mwinda, avec une contribution symbolique de l’ordre de dix milliards de francs congolais, correspondant à cinq millions de dollars américains.
Le projet Mwinda Epela pourvoyeur d’emplois
Le portefeuille énergétique de ce projet test vise à fournir 1 689,4 kW au profit de près de 12 491 ménages couvrant 42 villages et 110,2 km d’éclairage public.
« Nous avons encaissé un premier montant et en remercions le chef de l’État. Cette somme visait à inciter d’autres contributions de la part de nos autres partenaires. Pour y arriver, il a fallu définir au préalable le plan d’électrification et, ensuite, mettre en place un système de gestion de ce fonds », a dit M. Tshinamula.
« C’est depuis mi-juillet qu’une phase pilote qui cible 3 000 ménages a été mis en place dans six villages. Les résultats seront disponibles à compter de la fin du mois d’août. Cependant le volet éclairage public ne correspond pas à ce jour au mécanisme de fonctionnement du fonds Mwinda.
Il nous a fallu imaginer un autre modèle économique pour prendre en charge ce segment important de l’électrification. La société Solektra nous a ainsi permis de fabriquer des poteaux en quarante-cinq jours, avec l’aide des jeunes du quartier Mikondo qui ont été formés à cette fin », a-t-il ajouté.
Le projet Fonds Mwinda, en plus d’électrifier les ménages, va aussi donner de l’emploi aux jeunes.
A en croire le Directeur général d’ANSER, l’énergie actuelle n’est pas essentiellement centrée sur les barages electriques. Le soleil est une grande source d’energie naturelle disponible en abondance dans tous les coins du pays et qui doit etre captilalisee. Aussi, ce projet sera étendu à d’autres provinces de la RDC, avec des résultats qui seront visibles d’ici décembre, selon les entreprises commises pour l’exécution du projet.
Sarah Mangaza
