La République démocratique du Congo et la Tanzanie veulent renforcer leur coopération. A cet effet, les deux pays ont entamé des échanges en vue de réhabiliter le réseau routier. Au delà du réseau routier, d’autres domaines de coopération seront mis en valeur pour le bonheur des populations des deux pays.

La RD Congo et la Tanzanie dynamise leur coopération. A cet effet, les deux pays ont décidé de densifier leurs échanges commerciaux par la réhabilitation de la route nationale 1. L’axe visé est compris entre Kalemie et Lubumbashi en passant par les territoires de Moba et Pweto, a indiqué Cherubin Okende, ministre des Transports de la RDC. Les deux ministres des Transports ont également débattu de la réhabilitation du chemin de fer Kalemie-Lubumbashi, en remplacement des tronçons défectueux.

Dans le secteur fluvial et lacustre, ils ont envisagé de moderniser le port de Kalemie et celui de Moba qui se trouvent dans un état vétuste. La réhabilitation de ces deux ports va faciliter les échanges commerciaux avec les ports tanzaniens. Cette coopération vise à faciliter le développement économique et social des populations tanzanienne et congolaise.

Le ministre congolais des Transports a assuré que ce processus aboutira à la signature d’un accord entre la Tanzanie et la RDC. Cette coopération sud-sud est un exemple dynamique d’échanges entre les deux pays. Du fait que les ports de la Tanzanie sont des ouvertures sur le monde pour la RD Congo, l’amélioration des échanges commerciaux entre les deux pays passent par ce domaine.

Chérubin Okende (RDC), ministre de transport, voies de communication et de désenclavement (Source : opinion-info.cd)

Améliorer l’économie en levant les barrières non tarifaires

Un obstacle non tarifaire aux échanges est une barrière commerciale qui restreint les importations ou les exportations de biens ou de services par des mécanismes autres que la simple imposition des droits de douane. Les barrières commerciales non tarifaires sont citées comme des obstacles majeurs à la circulation des biens et des personnes entre la Tanzanie et la RDC, deux pays frontaliers.

La vice-ministre tanzanienne de l’Industrie, du Commerce et des Investissements, Stella Manyanya, a déclaré en 2020 que le plan prévoyait une utilisation appropriée des navires marins naviguant sur le lac Tanganyika – fournissant un transport fiable aux citoyens des deux pays.

« Le MV Lihemba est le principal navire traversant actuellement le lac Tanganyika mais le plan est d’avoir plus de navires pour simplifier le commerce entre la Tanzanie et la RDC. Cela ira de pair avec la modernisation des ports dans les régions de Rukwa et Katavi. Cette décision vise à donner aux gens plus de possibilités de faire du commerce sans obstacles », a-t-elle déclaré, cité par le journal Daily News.

Outre la construction envisagée de nouveaux navires, la vice-ministre, indique le journal tanzanien, a déclaré que d’autres infrastructures, y compris des réseaux routiers, étaient en cours de réalisation et que les deux gouvernements de la Tanzanie et de la RDC communiquaient sur les meilleurs moyens de garantir l’existence d’un réseau routier fiable et praticable reliant les zones au bord du lac avec d’autres parties de la RDC. « Le principal obstacle est le manque de réseau routier fiable reliant le lac Tanganyika à la province du Tanganyika en RDC, mais cela fait également l’objet de discussions et portera bientôt ses fruits », a-t-elle déclaré.

La Tanzanie, rappelle-t-on, fait du commerce avec la RDC dans divers secteurs, notamment les produits agricoles et industriels. Mais la RDC dépend du port de Dar es Salaam pour l’importation et l’exportation de ses marchandises. L’année dernière, les deux pays ont signé un accord pour la construction conjointe d’un chemin de fer à voie standard reliant les deux pays via le Burundi.

Un accord similaire pour que la Tanzania Standard Gauge Railway (SGR) atteigne la RDC via le Rwanda a également été signé l’année précédente. La vice-ministre a aussi déclaré qu’en dehors du projet SGR, la Tanzanie cherchait à ce que les habitants des régions frontalières, notamment Mbeya, Katavi, Rukwa et Kigoma, aient accès à la RDC à un temps et à des coûts réduits.

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