L’Afrique est devenue un terreau fertile des talents sportifs dans toutes les disciplines. Mais il serait abuser de votre patience, mieux un secret de polichinelle que de ne pas identifier, d’emblée, le sport le plus populaire.

L’Afrique bénéficie désormais d’une égalité des chances pour accueillir des événements sportifs mondiaux. La Coupe du monde de football, l’un des plus grands rendez-vous du sport mondial, organisée en Afrique du Sud en 2010, et pour la première fois sur le continent, en est la preuve éloquente.

Le football, vous vous en doutez, demeure le « Sport roi » dans le monde, et ce n’est pas l’Afrique qui se permettra de faire exception. Si, sur le continent, il a commencé à se structurer autour des années ’50, aujourd’hui, il existe des ligues de football locales, régionales et continentales dans toute l’Afrique.

Une centaine d’Africains dans les clubs européens

Plus de 100 joueurs issus du continent jouent en ligue première en Europe, aux États-Unis, en Asie et en Amérique du Sud. Parmi les pays réputés pour leurs prouesses footballistiques dans des tournois mondiaux, citons le Maroc, le Nigeria, le Ghana, l’Afrique du Sud, le Cameroun, la Tunisie et le Sénégal.

Sans omettre la République démocratique du Congo, le premier pays africain noir à figurer dans un Mondial. C’était en 1974 en Allemagne, après l’Égypte, première nation du continent, en 1934, et le Maroc, en 1970.

Quant aux personnalités du football africain, on peut citer George Weah, aujourd’hui chef d’État du Liberia, Samuel Eto’o, président de la Fédération camerounaise, Mohamed Salah, Didier Drogba, Sadio Mané, Emmanuel Adebayor, Yaya Touré ou encore Chancel Mbemba, le Congolais de Marseille, pointé parmi les plus grands libéraux en Europe.

Selon le ranking FIFA publié le 22 décembre 2022 après le Mondial du Qatar, le Maroc détrône le Sénégal. Voici le top 10 africain : Maroc 11ème mondial, Sénégal 19ème, Tunisie 30ème, Cameroun 33ème, Nigeria 35ème, Egypte 39ème, Algérie 40ème, Mali 45ème, Côte d’Ivoire 47ème et Burkina Faso 50ème. La RD Congo se classe 15ème africain et 73ème mondial.

Le rugby, nouvel enjeu majeur pour l’Afrique

Ouganda et Madagascar, lors de la Coupe d’Afrique de Rugby féminin (Image source : rugbyafrique.com)

La popularité du rugby sur le continent a commencé en Afrique du Sud, où il compte 600 000 affiliés. Les autres pays africains qui excellent dans ce sport sont le Kenya, la Namibie et le Ghana. En 1995, l’équipe nationale sud-africaine, les Springboks, a remporté la Coupe du monde de rugby à domicile.

Au Kenya, l’industrie du rugby a connu une croissance rapide avec le tournoi international annuel Safari Sevens qui attire des participants du monde entier. En 2016, l’équipe nationale de rugby kenyane a remporté la Série mondiale de rugby à sept de l’IRB à Dubaï. Selon le classement mondial, l’Afrique du Sud est 4ème, derrière l’Irlande, la France et l’Australie.

La montée du cyclisme

le cyclisme africain avance. Photo AFP

Le cyclisme est une sensation en plein essor et très populaire en Afrique du Sud. Le Cape Town Cycle Tour, qui attire plus de 35 000 cyclistes, est la plus grande course cycliste individuelle au monde. Le pays compte plus de 25 600 membres inscrits, dont 2 600 titulaires d’une licence.

Parmi les cyclistes reconnus, on compte Greg Minnaar, triple vainqueur de la Coupe du monde de vélo de montagne de l’UCI. Notons que Chris Froome, vainqueur du Tour de France, a lancé sa carrière de cycliste professionnel en Afrique du Sud en 2013.

L’Érythrée est également considérée comme une grande nation cycliste, avec Biniam Girmay, 1er Africain à remporter une classique cycliste le 27 mars 2022 à Gand-Wevelgem, en Belgique, mais aussi Daniel Teklehaimanot et Merhawi Kudus, les premiers Africains à participer au Tour de France.
L’Éthiopie voisine est célèbre pour son cyclisme féminin, alors que les autres pays du cyclisme sont l’Algérie et le Kenya.

L’athlétisme africain fait le plein des superlatifs

la sud-africaine Caster Semenya retrouve son titre mondial (Photo : eurosport.com)

L’Afrique est une puissance mondiale en matière d’athlétisme, notamment dans les épreuves de fond, où les athlètes africains battent des records à la pelle. Parmi les pays les plus performants, il y a le Kenya, l’Éthiopie, le Maroc, l’Afrique du Sud et l’Algérie.

L’histoire de l’athlétisme en Afrique remonte à l’époque de Reggie Walker, un sprinter sud-africain devenu le premier Africain à remporter une médaille d’or olympique au 100 mètres, en 1908.

Le Kenya compte des athlètes talentueux, dont Kipchoge Keino, médaillé d’or olympique du 1500 mètres au Mexique en 1968, David Rudisha, recordman du monde du 800 mètres, Asbel Kiprop, Ezekiel Kemboi, ainsi que le champion du monde de lancer du javelot en 2015, Julius Yego.

Parmi les dames, citons la Kenyane Catherine Ndereba, double championne du monde de marathon, la multiple championne du monde d’Éthiopie, Tirunesh Dibaba, la Mozambicaine Maria Mutola et la quadruple championne olympique, la Kényane Vivian Cheruiyot.

Comment oublier les 10 plus grands athlètes africains de tous les temps : Hassiba Boulmerka, Noureddine Morceli et Taoufik Makhloufi (Algérie), Hicham El Guerrouj (Maroc), Abebe Bikila et Haile Gebreselassie (Ethiopie), Franckie Fredericks (Namibie), la controversée Caster Semenya (AfSud), Françoise Mbango (Cameroun), Murielle Ahouré (Côte d’Ivoire).

La lutte sénégalaise

La lutte a toujours fait partie des communautés africaines depuis des temps immémoriaux. Au Sénégal, la tradition s’est perpétuée, mais aussi dans les communautés nubiennes du Soudan et dans le sud de l’Égypte. La lutte nubienne remonte à plus de 3 000 ans et est l’un des arts martiaux les plus anciens.

La lutte est le sport préféré au Sénégal et est désormais regardée au-delà des frontières. Les statistiques révèlent que la lutte bénéficie de parrainages annuels d’environ 1 à 2 millions de dollars par an, alors que les meilleurs lutteurs peuvent gagner jusqu’à 200 000 dollars par match.

Mais l’on citera également la RDC, où ce natif de Kisangani, à savoir Pierre Kelekele Lituka, devient champion du monde mi-lourds en 1973.

Le basketball et l’influence de la NBA

Dikembe Mutombo (RDC) l’une des plus grandes star du basketball américain. (Image : ganett-cdn.com)

Depuis son introduction dans les années 1960, le basket-ball est devenu de plus en plus populaire sur tout le continent. Parmi les pays où il est courant, on trouve l’Égypte, la Tunisie, le Cameroun, le Ghana, l’Ouganda, le Kenya et le Nigeria.

Plusieurs Africains figurent parmi les stars de la NBA. Les deux les plus cités sont le Nigerian Hakeem Abdul Olajuwon des Houston Rockets puis Toronto Raptors, et le Congolais Mutombo Dikembe, qui a totalisé 18 saisons en NBA.

Publicité