La bonne gouvernance et le rôle de la diaspora dans le développement du pays d’origine sont les deux thèmes abordés, le jeudi 26 octobre, par l’ambassadeur de la République démocratique du Congo au Benelux.

Dans son discours d’ouverture de la conférence organisée à Bruxelles par l’Inspection générale des finances (IGF), en partenariat avec l’Université libre de Bruxelles, M. Christian Ndongala Nkuku a expliqué que « la bonne gouvernance est l’un des fondements du développement économique. Elle constitue l’ensemble du système d’institutions, de procédures et de réglementations qui forment le cadre de l’activité économique ».

De l’avis de l’ambassadeur congolais, la bonne gouvernance économique comprend, entre autres, les principes de transparence, de responsabilité, de non-discrimination, d’efficience, de participation et d’État de droit. Autant de principes indispensables non seulement pour le secteur public, mais aussi pour l’économie privée car, précise le diplomate, l’économie gagne en stabilité, les conditions-cadres sont plus prévisibles, les institutions renforcées et leur contribution positive envers la société est mieux reconnue, tandis que la lutte contre la corruption voit ses chances s’améliorer.

« Une bonne gouvernance économique est donc un élément essentiel pour lutter contre la pauvreté. Elle favorise l’investissement et crée ainsi des emplois. Elle concerne également le climat des affaires et vise à garantir que les entreprises assument leur responsabilité sociale et respectent les normes en matière d’environnement et de travail », a poursuivi le Prof Ndongala.

L’apport de la diaspora au développement du pays d’origine

L’ambassadeur Ndongala a estimé que « la diaspora peut être une chance pour le développement lorsque, à l’évidence, elle est orientée vers la création de valeurs ». En RDC, comme ailleurs, a-t-il poursuivi, le phénomène migratoire augmente et s’accompagne « d’évolutions technologiques et infrastructurelles pouvant faciliter les transferts financiers et non financiers, ainsi que la circulation des connaissances et des compétences ».

Il a par ailleurs relevé que l’intégration de personnes issues de l’immigration est aujourd’hui devenue un enjeu majeur de politique intérieure dans de nombreux États européens et que les associations de la diaspora sont essentiellement considérées en tant qu’interfaces du processus d’inclusion dans les pays d’accueil.

« La force des mouvements associatifs réside dans leur capacité de pénétration à la fois des structures des pays de résidence sans affaiblissement des liens avec les pays de provenance », a fait observer M. Christian Ndongala, en reconnaissant que la diaspora congolaise contribue activement au développement socioéconomique de la RDC dans des domaines tels que la santé, l’éducation, le développement rural, les infrastructures et la création de petites et moyennes entreprises.

L’expérience et l’expertise accumulées constituent également d’autres atouts, a-t-il noté avant de faire savoir qu’un bon nombre de Congolais de la diaspora ont eu l’opportunité de se former, de développer des compétences, de côtoyer le monde industriel et d’avoir un certain sens de l’organisation du monde du travail et des instances internationales.

Le conférencier a par rappelé qu’en 2012 fut lancé, pour faire face à la crise dans les institutions d’enseignement supérieur et universitaire, une vaste opération de recrutement des cadres de la diaspora congolaise disposés à assurer des enseignements, tout en conservant leurs activités professionnelles dans les pays d’accueil. Un appel auquel plusieurs centaines de personnes avaient répondu.

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