Accueil Actualité L’ambassadeur Christian Ndongala à la clôture de la session d’échange d’expertise en...

L’ambassadeur Christian Ndongala à la clôture de la session d’échange d’expertise en prévision du siège de la RDC au Conseil de sécurité

Prof Christian Ndongala au cours de son allocution

L’ambassadeur de la République démocratique du Congo au Benelux et auprès de l’Union européenne, le Prof. Christian Ndongala Nkunku, a pris part le vendredi 5 septembre à la cérémonie de clôture de la session d’échange d’expertise pour les diplomates congolais, organisée à Bruxelles en préparation de la prise de fonction par la RDC en qualité de membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies.

Initiée par le gouvernement belge en partenariat avec le gouvernement congolais, la session s’est déroulée sous l’autorité de l’Institut Egmont, un organisme qui s’est imposé en tant que l’Académie diplomatique de Belgique en matière d’expertise et d’échanges dans les relations internationales. À cette occasion, l’ambassadeur Christian Ndongala a, au nom du gouvernement congolais, souligné que « la présence de la RDC au Conseil de sécurité des Nations Unies découle de la ferme volonté du Président Félix-Antoine Tshisekedi qui, depuis son investiture en 2019, s’est résolument engagé à œuvrer à la refondation de la diplomatie congolaise dans la perspective de permettre à son pays de retrouver la place qui est la sienne sur la scène internationale ».
Le diplomate congolais a tenu à assurer que la RDC contribuera activement, lors de ce mandat, aux débats portant sur la réforme du Conseil de sécurité, la prévention des conflits, la protection des civils et la consolidation de la paix, avant de remercier le Service fédéral belge des Affaires étrangères, du Commerce extérieur et de la Coopération au développement pour son initiative en soutien au mandat que la RDC s’apprête à exercer à partir de janvier 2026, sans oublier l’Institut Egmont ainsi que toutes les agences des Nations Unies qui sont intervenues lors de cet échange d’expertise.
Pour l’ambassadeur congolais, « l’expérience cumulée de la Belgique, comme membre non permanent du Conseil de sécurité est une source d’inspiration pour la RDC et particulièrement pour nos diplomates affectés à notre représentation permanente à New York ».

Des actions qui témoignent des relations mutuellement avantageuses entre la Belgique et la RDC

M. Christian Ndongala a ainsi profité de la circonstance pour souligner l’importance des relations mutuellement avantageuses qui lient la Belgique et la RDC. À cet effet, il a cité pour preuve le dernier déplacement du vice-Premier ministre belge des Affaires étrangères, M. Maxime Prévot, en RDC, quatre mois après sa première visite à Kinshasa.
Il est également opportun de souligner la permanente disponibilité de l’ambassadeur de la RDC au Benelux qui, à l’issue de la cérémonie officielle de clôture, a convié en audience exceptionnelle en son cabinet, rue Marie de Bourgogne, les huit diplomates congolais ayant participé à la session d’échange d’expertise de l’Institut d’Egmont, convaincu que les différents modules de formation proposés à cette occasion vont largement contribuer « à équiper nos diplomates d’outils indispensables pour un travail efficient tout au long du mandat de la RDC au Conseil de sécurité ».
Des certificats ont été remis aux participants par Mme Julie Godin, directrice du programme Éducation et Formation à l’Institut royal belge des Relations internationales (IRRI), en présence de Mme Isabelle Maduda-Lukebamoko, directrice générale adjointe des Affaires bilatérales au ministère belge des Affaires étrangères, représentant le vice-Premier ministre des Affaires étrangères, des Affaires européennes et de la Coopération au développement, ainsi que de l’ambassadeur Michiel Maertens, directeur Nations Unies au même ministère.
Outre une task force qui sera basée au ministère des Affaires étrangères, les diplomates ainsi formés seront déployés en première ligne non seulement au Conseil de sécurité des Nations Unies à New-York, mais également au siège de l’Union africaine à Addis-Abeba et à l’office des Nations Unies à Genève afin de servir de piliers à la diplomatie congolaise sur diverses questions.


Prof Christian Ndongala : « La présence de nombreux prestataires non agréés constitue un des écueils pour l’environnement douanier congolais »

Les diplomates brandissant leurs certificats, entourés de l’ambassadeur de la RDC et des formateurs

Cinq fonctionnaires de la Direction générale des douanes et accises (DGDA), en stage de renforcement des capacités à l’École des douanes belge, ont échangé le vendredi 12 septembre à Bruxelles avec le M. Christian Ndongala Nkunku, ambassadeur de la République démocratique du Congo au Benelux et auprès de l’Union européenne.
Professeur d’Économie, l’ambassadeur Christian Ndongala a relevé, à l’attention de ses interlocuteurs, la perception de faiblesse structurelle qui se profile dans le traitement de dossiers et qui, malheureusement, profite à des personnes qui n’ont ni qualité ni titre dans les opérations douanières.
De l’avis du chef de la diplomatie congolaise au Benelux, la présence de nombreux prestataires non agréés qui ont développé leur business autour de l’environnement douanier congolais constitue l’un des écueils dont la régie est appelée à s’affranchir. « Si pour la DGDA les taxes sont perçues tout à fait normalement au regard de la législation, force est de reconnaître que, souvent, ce sont les importateurs privés qui paient le prix fort dans la procédure de dédouanement à travers des pratiques obscures », a estimé l’ambassadeur Ndongala.
Les cinq fonctionnaires ont tour à tour exposé à cette occasion sur la structure organisationnelle, le fonctionnement et les missions de la DGDA. Une large part de leurs entretiens avec le diplomate congolais a porté notamment sur les procédures ainsi que la réglementation et, plus globalement, sur l’ensemble des règles et des droits applicables à l’importation de marchandises en RDC.

La DGDA, une régie financière de tout premier ordre en termes de mobilisation des recettes

En guise de réponse au sujet des nombreuses difficultés que rencontrent les hommes d’affaires congolais et expatriés, particuliers ou professionnels opérant dans le secteur de l’import/export en RDC, auxquelles l’ambassadeur Ndongala a fait allusion dans son intervention, les stagiaires de la DGDA ont évoqué, d’une part, la mise en place depuis quelque temps des outils de communication à l’intention des opérateurs économiques et, d’autre part, la création d’un bureau opérationnel d’information, de facilitation et de guidance au bénéfice des usagers en tant que moyens devant contribuer à apporter les renseignements nécessaires aux intervenants du secteur, qu’ils soient privés ou professionnels.
Un important chapitre des échanges, très animés et qui se sont avérés riches en informations, a concerné les volets sur la déclaration douanière, domaine dans lequel de nombreux importateurs privés, notamment, tombent dans d’inextricables pièges kafkaïens, ainsi que sur la pratique douanière en RDC et la gouvernance opérationnelle de la DGDA.
M. Christian Ndongala Nkunku a promis d’inviter à Bruxelles, dans un proche avenir, un responsable de la DGDA à une rencontre avec les opérateurs économiques du Benelux afin d’apporter un éclairage plus large sur les zones d’ombre persistantes dans le mouvement des marchandises vers la RDC.
Il a salué les efforts fructueux déployés par les hautes instances des douanes congolaises qui, par une vision stratégique globale et transversale, contribuent à l’atteinte des performances ambitieuses assignées par le gouvernement. Il a par ailleurs reconnu que cette entreprise publique demeure une régie financière de tout premier ordre en termes de mobilisation des recettes, en ce qu’elle contribue significativement au budget de l’État.
Pour rappel, la formation des agents des douanes congolaises à cette session, la 54ème du genre et qui est prévue pour durer neuf mois, a débuté le 8 septembre 2025.

Publicité