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Gabon : Le général Oligui Nguema prête serment en tant que président de la transition

Gabon: Serment du général Brice Oligui Nguema, nouveau président de la Transition (Image : senego.com)

Cinq jours après le coup d’État du 30 août 2023 contre le président Ali Bongo Ondimba, le général Brice Clotaire Oligui Nguema est officiellement devenu le président du Gabon, le 4 septembre.

Le général Oligui Nguema, qui dirige le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), a prêté serment sur une « charte de la transition » en tant que « président de la transition » du pays, le 4 septembre 2023 à Libreville, devenant le 4ème président du Gabon.

« Je jure devant Dieu et le peuple gabonais de préserver en toute fidélité le régime républicain, de respecter et de faire respecter la charte de la transition et la loi », a déclaré le nouvel homme fort du pays, vêtu d’un uniforme militaire rouge orné de décorations, avant d’affirmer qu’il préservera « les acquis de la démocratie » pendant cette transition dont la durée reste inconnue.

La prestation de serment a été suivie d’applaudissements chaleureux dans la salle et par plusieurs coups de canons à l’extérieur.

La cérémonie a été présidée par les juges de la Cour constitutionnelle, à l’exception de sa présidente, qui a été écartée, le tout en présence des autorités administratives, militaires, des diplomates, de l’ancien gouvernement dissous récemment, du Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze et la vice-présidente Rose Christiane Ossouka Raponda, qui venaient d’être écartés par le putsch militaire.

Au premier rang des leaders de la plate-forme d’opposition, l’on a noté la présence d’Alternance 2023, à l’exception du candidat Albert Ondo Ossa. Des leaders qui ont marqué ainsi leur ralliement à la transition, pour « le bien supérieur de la nation », ont-ils fait savoir.

De chef de la Garde républicaine à président de la transition

Avant le coup d’État, le général Brice Oligui Nguema, 48 ans, était déjà un homme puissant. Formé à l’Académie royale militaire de Meknès au Maroc, ce fils d’officier a rapidement grimpé les échelons militaires jusqu’à devenir un des aides de camp d’Omar Bongo (père et prédécesseur d’Ali Bongo), jusqu’à sa mort en 2009.

« Quand je l’ai connu, c’était quelqu’un d’assez intelligent, à la conversation facile et qui n’avait pas peur des journalistes à l’époque », raconte Francis Kpatindé, journaliste et maître de conférences en Sciences Po Paris et spécialiste du Gabon.

De 2021 au coup d’État du 30 août, le général dirige la Garde républicaine, les soldats chargés de protéger le président Ali Bongo. « Il a eu des problèmes au début avec Ali Bongo, qui l’a exilé à l’ambassade du Gabon au Maroc puis à celle au Sénégal », rappelle Francis Kpatindé.

Il revient de l’étranger après l’AVC d’Ali Bongo, survenu en octobre 2018 en Arabie saoudite. Il reprend le fil de sa carrière en grimpant les échelons jusqu’au poste de chef de la Garde républicaine. Ce cousin germain d’Ali Bongo n’est pas cité dans l’affaire dite des « biens mal acquis », contrairement à de nombreux enfants d’Omar Bongo. Par ailleurs, selon le média Mondafrique, il avait été chargé par Ali Bongo d’aider son fils Noureddin Bongo Valentin à préparer la perpétuation de la dynastie, en place depuis 55 ans. Il en a décidé autrement.

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