La République démocratique du Congo accueille, du 26 juillet au 6 août 2023, les IXèmes Jeux de la Francophonie. Une rencontre de fraternité entre les sportifs des pays de tous horizons utilisant le français comme langue officielle.

Placés sous le signe de la paix, de la solidarité et de l’espoir, les jeux de Kinshasa constituent également une occasion rêvée de donner un coup de jeune aux différentes infrastructures sportives, et en même temps de les remettre aux normes internationales.

Les IXèmes Jeux de la Francophonie ont été attribués à la RDC en 2019, mais ont été décalés de quatre ans pour cause de pandémie mondiale de Covid. Kinshasa a d’ailleurs dû s’activer pour mettre ses installations sportives en conformité. Ce qui est fait, même si, il est vrai, les coups de marteau et les cris des truelles ont dû raisonner jusqu’à la dernière minute.

Organisés tous les quatre ans, les jeux de la Francophonie attirent plusieurs milliers de sportifs et personnes de culture des 88 pays de l’Organisation internationale de la Francophonie et des centaines de millions de téléspectateurs. Ils font partie des dix plus grandes manifestations sportives organisées dans le monde, autour des valeurs de fraternité et de solidarité, sur fond d’épreuves sportives et de concours culturels.

L’impossible n’est pas congolais

Le comité de pilotage des 9ème jeux de la francophonie reçu par le premier ministre Sama Lukonde
(Image d’archive/Source : opinion-info.cd)

Un nombre important de pays ont confirmé leur participation, à côté d’autres qui ont boudé l’événement, prétextant que le pays hôte ne serait pas prêt à temps pour accueillir les jeux dans des conditions optimales. Ils ne pourront que s’en mordre les doigts, tant l’impossible n’est pas congolais.

Un grand nombre de délégations représentées

Ainsi, au moment de livrer ces informations, étaient déjà présentes dans la capitale congolaise les délégations du Togo, du Burkina Faso, du Congo Brazzaville et du Liban.

Nous l’avons signalé, pour des raisons sécuritaires et sanitaires, parfois logistiques, le Québec, région francophone du Canada, a annoncé son retrait des jeux, alors que l’autre région francophone, le Nouveau-Brunswick, a plutôt décidé d’envoyer une délégation réduite.

Quant à la Fédération Wallonie-Bruxelles, Belgique, elle a résolu de ne pas participer aux compétitions sportives, mais a maintenu sa présence, à raison d’une vingtaine de personnes, dans cinq disciplines culturelles, à savoir la chanson, la danse, la littérature, la peinture et le hip-hop.

La Côte d’Ivoire a également réduit le nombre de ses participants, alléguant « des contraintes de dernières minutes ». Ainsi, son ministère des Sports a indiqué avoir déclaré forfait en ce qui concerne le football, le tennis de table, le basket-ball et le cyclisme

le Président Félix Tshisekedi vérifie l’état d’avancement de la construction des infrastructures (Photo : mars   2023 / présidence.cd)

Tous les quatre ans

L’événement est organisé tous les quatre ans. Les plus récents ont eu lieu à Rabat et Casablanca (Maroc, 1989), à Paris (France, 1994), à Antananarivo (Madagascar, 1997), à Ottawa et Hull (Canada, Canada-Québec, 2001), à Niamey (Niger, 2005), à Beyrouth (Liban, 2009), à Nice (France, 2013) et à Abidjan (Côte d’Ivoire, 2017), avant Kinshasa, RDC, qui accueille en 2023 les meilleurs jeunes artistes et sportifs francophones.

Et c’est la Québécoise Caroline Saint Hilaire, administratrice et deuxième personnalité de l’OIF, Organisation internationale de la Francophonie, qui était annoncée pour représenter cette institution à l’ouverture des jeux, et non Louise Mushikiwabo, dont le pays, le Rwanda, curieusement d’ailleurs anglophone, est en conflit armé avec la RDC à travers son soutien en hommes et en matériel en faveur des terroristes du M23, qui sévissent dans l’est du Congo.

Infrastructures des IXes Jeux de la Francophonie : les délégations française, canadienne et belges optimistes après la visite des sites.
Publicité