Accueil Monde États-Unis : Primaires républicaines, Comment Trump veut remporter les élections de 2024

États-Unis : Primaires républicaines, Comment Trump veut remporter les élections de 2024

Donald Trump a le vent en poupe. Après l’Iowa et le New Hampshire, il a remporté les caucus du Nevada avec une très large avance, recevant 26 délégués supplémentaires et se rapprochant un peu plus de l’investiture du Parti républicain pour l’élection présidentielle, la troisième consécutive.

L’ex-chef de l’État a obtenu le score impressionnant de 99,2% des voix contre à peine 0,8% pour son seul concurrent, Ryan Binkley. Ce prétendant marginal avait recueilli à peine 1000 voix dans les deux premiers États.
Sa dernière opposante, Nikki Haley, avait fait le choix de participer aux primaires, s’excluant de fait de ces caucus. Et bien qu’elle ait été la seule candidate majeure à s’y présenter, l’ex-ambassadrice américaine à l’ONU a tout de même été largement battue. Une majorité de votants (63,4%) ont en effet choisi un bulletin «aucun de ces candidats» contre 30,4% pour Haley. Cette troisième défaite hypothèque un peu plus ses chances de battre le milliardaire. Et marque l’absence de dynamique de sa campagne.
Les votes concurrents au Nevada sont le résultat d’un conflit entre le Grand Old Party local – dirigé par les alliés de Trump – et une loi de l’État de 2021 qui exige la tenue d’une primaire. Mais seuls les caucus rapportent les délégués nécessaires à la nomination, un processus avantageant l’homme d’affaires.
Quelques heures auparavant, les Îles Vierges, qui ne sont pas un État et ne peuvent se prononcer à l’élection présidentielle de novembre, ont également tenu leur caucus. Celui-ci s’est déroulé dans un bar à rhum de l’île de Saint Thomas et mettait aux prises Donald Trump et Nikki Haley. L’ancien président l’a emporté avec 74% des voix, ajoutant 4 délégués dans sa besace qui en comptait déjà 33 avant les deux élections deux jours plus tard.

Nikky, une faire valoir ?

Donald Trump et Nikki Haley (Image: floridapolitics.com)

Au total, le milliardaire a déjà accumulé 63 délégués contre seulement 17 pour sa rivale. L’étape suivante dans la course à la nomination du Grand Old Party, se tenait le 24 février en Caroline du Sud, État dont Nikki Haley a été la représentante (2005-2011) puis la gouverneure (2011-2017). Malgré cet ancrage local, les différents sondages donnaient une large avance à Donald Trump, qui caracole aussi en tête des enquêtes d’opinion au niveau national. Sans surprise d’ailleurs, Trump l’a largement emporté sur Haley.
Il pourrait ensuite profiter du «Super Tuesday», lors duquel 15 États se prononceront début mars, pour écraser son unique adversaire. Et s’offrir, selon toute vraisemblance, une revanche face à Joe Biden qui l’avait battu en novembre 2020. L’ex-gouverneure assure pourtant qu’elle ne jettera pas l’éponge. « Je m’inscris dans la durée », a-t-elle répété à ses partisans lors d’un rassemblement en Californie, selon le New York Times. « Cela va être compliqué, cela va faire mal, cela va laisser des traces, mais au bout du compte, cela ne me dérange pas de prendre les coups, si vous voulez bien me suivre », a-t-elle insisté.
Donald Trump, qui avait montré son irritation face à cette persistance récemment, a assuré que la candidature de Mme Haley ne le dérangeait pas. « Je ne sais pas pourquoi elle continue, mais laissons-la continuer », a-t-il balayé. « Je ne m’en soucie pas vraiment. » « Je pense que c’est mauvais pour le parti. Je pense que c’est mauvais pour elle », a-t-il ajouté.

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