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Des sites historiques liés à Nelson Mandela inscrits au patrimoine mondial

la prison de Robben Island où Nelson Mandela (combattant de la liberté d’Afrique du Sud) a été emprisonné pendant 18 ans (Image : gannett-cdn.com)

Plusieurs sites sud-africains ont été inscrits le 27 juillet au patrimoine mondial de l’Unesco, dont des sites historiques liés à l’ancien président Nelson Mandela et à la lutte contre le régime de l’apartheid. Ces actions viennent confirmer le progrès enregistré dans la représentation du continent africain.

Quatorze sites au total ont ainsi été regroupés sous l’intitulé « Droits de l’homme, libération et réconciliation : sites de mémoire de Nelson Mandela », alors que l’Afrique du Sud célèbre les 30 ans de l’arrivée au pouvoir de « Madiba ».
L’Organisation des Nations unies pour l’éducation la science et la culture fait de cet anniversaire un moment historique, en inscrivant 14 sites liés à l’histoire de l’ancien président Nelson Mandela et à la lutte contre le régime d’apartheid.
À Pretoria, ce sont les bâtiments de l’Union, le siège de la présidence, qui sont reconnus. Au sud de Johannesburg, c’est la ville de Sharpeville, théâtre du massacre de 69 manifestants, tués par la police en 1960.
« Cette nouvelle inscription garantit que l’héritage de la libération de l’Afrique du Sud et les valeurs qu’elle incarne seront transmis aux générations futures », a déclaré Audrey Azoulay, directrice générale de l’Unesco. Une précaution utile alors que certains sites manquent d’attention. C’est le cas du village isolé de Mqhekezweni, dans la province du Cap Oriental. Il est pourtant central dans l’éducation de Nelson Mandela, qui en parle dans son autobiographie « Un long chemin vers la liberté ».
Si certains sites en Afrique du Sud sont devenus des attractions touristiques, comme l’île-prison de Robben Island au Cap, beaucoup d’autres ne sont pas bien exploités. L’Unesco envoie ainsi un message aux autorités sud-africaines pour qu’elles prennent soin de leur propre patrimoine.

Le progrès dans la représentation de l’Afrique, un signe encourageant

Le directeur du Centre du patrimoine mondial de l’Unesco, le Camerounais Lazare Eloundou Assomo, fait de l’Afrique une priorité pour cette institution onusienne chargée de l’éducation, la science et la culture.
(Source : la-croix.com)

L’Unesco s’est prononcée les 19 et 20 septembre 2023 sur l’inscription de nouveaux sites classés au patrimoine mondial de l’Unesco. Sept, qui sont situés en Afrique, ont reçu ce prestigieux label. Pour le Camerounais Lazare Eloundou Assomo, directeur du patrimoine mondial, c’est un signe encourageant.
Au sujet de son souhait de corriger la sous-représentation du continent africain, Lazare Eloundou Assomo a estimé, dans un entretien sur Rfi à l’issue de la 45ème session de l’Unesco, qu’elle progresse vraiment, et qu’elle a même été très visible. « Parce qu’avec sept biens qui ont été inscrits sur la liste du patrimoine mondial cette fois-ci, on voit que cette session du comité va devenir une référence pour les prochaines années pour l’Afrique. Il y a une dynamique qui semble s’être lancée et qui j’espère va se poursuivre ».
Il est d’avis que les experts africains sont de plus en plus outillés pour préparer de bons dossiers.
Par ailleurs, quatre mémoriaux du génocide des Tutsis au Rwanda ont été inscrits. Selon lui, le patrimoine mondial veut préserver ces sites pour l’avenir, pour passer ces messages, qui sont des messages de tolérance et de paix, afin que cela ne se reproduise plus.

Le Rwanda lui-même n’a pas retenu la leçon et reproduit son génocide en RDC

RD Congo: Les massacres, les mensonges et le génocide des Congolais (Image d’archive : ingeta.com)

Peine perdue cependant, car en même temps, le Rwanda est en train de reproduire un scénario identique dans l’est de la République démocratique du Congo, où on recense 10 millions de morts et 7 millions de déplacés internes, pratiquement dans l’indifférence de la communauté internationale, massacrant des populations civiles et occupant leurs terres pour des raisons de pillages des ressources de ce coin de la RDC riche en produits miniers.
La RDC, qui a proclamé le 2 août Journée de commémoration du génocide congolais, le Génocost, se met elle aussi à aménager divers sites du génocide – cimetières et stèles notamment – afin de commencer un travail de sensibilisation de la communauté internationale sur les faits de génocide et obtenir des réparations.
Quant à la question sur les retombées attendues pour les nouveaux sites africains inscrits au patrimoine mondial, M. Eloundou Assomo est convaincu que les personnes du monde entier vont venir pour comprendre pourquoi ces sites retenus sont importants et pour apprendre les messages qui sortent de ces différentes inscriptions.
Ensuite, le patrimoine mondial va continuer de travailler avec tous ces pays pour leur apporter une assistance qui peut être financière afin de renforcer les compétences de tous les gestionnaires des sites et les aider à assurer une conservation un peu plus durable.
« Par exemple, pour les sites naturels, c’est travailler sur les questions de biodiversité. Pour les sites culturels, c’est travailler sur la conservation ».

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