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Des sanctions sévères des États-Unis à l’égard de la Russie

Sanctions US contre la Russie : déjà des conséquences sur le reste du monde (Source : lanouvelletribune.info)

Les États-Unis viennent de sanctionner gravement la Russie, à la suite de ses bombardements intempestifs sur l’Ukraine, alors que Vladimir Poutine indiquait le 23 octobre que les sanctions américaines infligées à son pays étaient « sérieuses » mais n’auront pas « d’impact significatif » sur l’économie.

Le Président Donald Trump a annulé sa rencontre prévue à Budapest avec son homologue russe qui, de son côté a plaidé pour la poursuite du « dialogue ». Vladimir Poutine a estimé, selon les agences de presse russes, que les sanctions adoptées la veille par Washington sont « sérieuses et peuvent avoir certaines conséquences, mais elles n’auront pas d’impact significatif sur notre santé économique ». Il a souligné que ces restrictions étaient « une tentative de pression ». « Mais aucun pays ou peuple qui se respecte ne prend jamais de décision de cette manière », a-t-il poursuivi, assurant que le secteur pétrolier russe se sentait « confiant et déterminé ».
Les sanctions prises par Washington impliquent le gel de tous les actifs de Rosneft et Lukoil aux États-Unis ainsi que l’interdiction à toutes les entreprises américaines de faire des affaires avec ces sociétés. Rosneft, dont le gouvernement russe est l’actionnaire majoritaire, affirme produire environ 40% du pétrole russe et Lukoil, une entreprise privée, autour de 15%. Les deux groupes, qui produisent aussi du gaz, sont des piliers de la rente des hydrocarbures permettant de financer la guerre contre Kiev.
Le président Vladimir Poutine a par ailleurs plaidé en faveur de la poursuite du « dialogue » après l’annonce du report de sa rencontre avec Trump. « Le dialogue est toujours préférable à la confrontation, aux disputes et encore plus à la guerre », a-t-il déclaré. « Si nous renonçons aux mesures coercitives, mais engageons plutôt un dialogue sérieux sur les perspectives d’avenir, y compris dans le domaine économique, alors nous avons de nombreux domaines dans lesquels nous pouvons collaborer », a-t-il précisé.

Poutine promet une réponse « très forte » en cas de frappes de missiles Tomahawk

Par contre, le président russe a menacé d’une réponse « très forte » en cas d’attaque du territoire russe par des missiles américains Tomahawk, dont l’Ukraine réclame la livraison de la part de Washington. Il a mis en garde contre toute fourniture de Tomahawk à l’Ukraine, qui constituerait une « escalade » dans le conflit. « Si de telles armes sont utilisées pour frapper le territoire russe, la réponse sera très forte. Pour ne pas dire stupéfiante. Qu’ils y réfléchissent bien », a-t-il martelé. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky n’avait pas réussi au cours de sa visite à Washington mi-octobre à convaincre Donald Trump de livrer des Tomahawk à Kiev.
La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a quant à elle dénoncé les sanctions américaines, affirmant que la Russie était « immunisée » contre ces pressions économiques. « Nous considérons cette démarche comme étant exclusivement contre-productive », a déclaré Maria Zakharova lors de son briefing hebdomadaire. « Si l’administration actuelle des États-Unis commence à suivre l’exemple de ses prédécesseurs (…), le résultat sera tout aussi désastreux du point de vue de la politique intérieure (américaine) et négatif pour la stabilité de l’économie mondiale », a-t-elle commenté. « Notre pays continuera à développer avec assurance son potentiel économique, y compris dans le domaine énergétique », a-t-elle assuré.
L’annonce des sanctions américaines intervient alors que les pays de l’Union européenne viennent d’adopter un dix-neuvième train de sanctions et en préparent un vingtième. Objectif : enrayer le secteur russe d’hydrocarbures qui finance la machine de guerre du Kremlin. Les réactions sur les marchés ne se sont pas fait attendre. En Europe, les cours du baril de Brent de la mer du Nord et du WTI américain ont pris plus de 5%. Les investisseurs craignent les tensions sur l’offre.

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