Les putschistes, qui détenaient le président Barzoum depuis le mercredi du 26 juillet au Niger, ont annoncé, jeudi dans une annonce télévisée, avoir pris le pouvoir.

Au Niger, les choses se précisaient déjà le jeudi 27 juillet. Le coup d’État semble s’installer. Les putschistes, qui annoncent s’être rassemblés au sein du Conseil national de la sauvegarde de la patrie (Cnsp), disent avoir « décidé de mettre fin au régime actuel ».

Ils avancent comme raisons : « la dégradation continue de la situation sécuritaire ainsi que la mauvaise gouvernance économique et sociale », pour les citer.

Les putschistes affirment leur attachement au respect de tous les engagements souscrits par le Niger. « Nous rassurons la communauté nationale et internationale par rapport au respect de l’intégrité physique et morale des autorités déchues, conformément aux principes des droits humains », précise l’annonce qui font néanmoins savoir que la constitution est suspendue.

L’ancien commandant de la Garde présidentielle, nouvel homme fort

Après avoir assassiné le général-président Baré Maïnassara, la Garde présidentielle au Niger a décapité l’armée et mis en place une junte d’officiers relativement subalternes, appelé « Connseil de réconciliation nationale », censé exercer « les pouvoirs législatif et exécutif » pendant une période de neuf mois, jusqu’à la fin de l’année.

S’étant fait proclamer chef de l’Etat, l’ancien commandant de la Garde présidentielle, Daouda Mallam Wanké, 45 ans, a nommé un successeur à la tête de la sécurité présidentielle, le commandant Abdoulaye Moukaïla, et un nouveau chef d’état-major, le commandant Soumana Zanguina, promu lieutenant-colonel. Ce dernier remplace le colonel Djermakoye, qui était à l’origine pressenti par l’armée pour assurer l’intérim à la tête de l’État, mais qui s’était récusé « pour ne pas couvrir par l’impunité » le meurtre du président Baré, selon l’un de ses proches.

Nouvel homme fort à Niamey, le commandant Wanké était l’officier le moins gradé de la junte précédente et, depuis mars 1997, le « numéro un » de la Garde présidentielle.

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