Le pays de feu Félix Houphouët Boigny vient de découvrir un important gisement de pétrole et de gaz naturel, en début septembre 2021. D’un potentiel estimé entre « 1,5 et 2 milliards de barils de pétrole brut d’une part, et d’autre part à environ 1 800 à 2 400 milliards de pieds cube de gaz associé », cette découverte est l’œuvre du groupe Italien ENI.

Bonne nouvelle pour la production du pétrole et du gaz en Côte d’Ivoire. «C’est une découverte importante qui viendrait ainsi fortement accroître les réserves prouvées de la Côte d’Ivoire, ainsi que sa production pétrolière et gazière dans les années à venir», selon le ministre ivoirien des Mines et du Pétrole, Thomas Camara.

Le potentiel « peut être estimé de manière préliminaire à environ 1,5 à 2 milliards de barils de pétrole brut d’une part, et d’autre part à environ 1 800 à 2 400 milliards de pieds cube de gaz associé », a précisé Thomas Camara, faisant état « d’une découverte importante qui viendrait ainsi fortement accroître les réserves prouvées de la Côte d’Ivoire, ainsi que sa production pétrolière et gazière dans les années à venir ».

Cette découverte vient à point nommé pour donner un souffle à l’économie ivoirienne. Cependant, il ne faut pas perdre de vue le fait que l’exploitation des ressources pétrolières et minières doivent contribuer à garnir le panier de la ménagère et non le contraire. Il est vrai que l’Etat ivoirien engrange des ristournes sur l’exploitation mais, cela ne suffit pas pour un réel décollage de l’économie ivoirienne.

La part que l’État engrange dans la production de pétrole brut et de gaz naturel s’était élevée à 200 millions de dollars en 2019 (117 milliards de francs CFA – 182 millions d’euros), en hausse de 1,45% par rapport aux performances de 2018 et de 12,99% par rapport aux prévisions de revenus.

De la nécessité de revisiter les contrats miniers et pétroliers

De façon générale, les pays africains doivent revisiter leurs contrats avec les multinationales internationales pour ce qui concerne les ressources minières et pétrolières. Ces contrats signés à l’aune des indépendances ont été récemment révisé dans plusieurs pays pour mettre l’accent sur la participation de ces mines au développement local.

C’est bon mais, ce n’est pas arrivé comme on le dit dans le jargon. En outre, en donnant 10% de part des actions aux Etats qui accueillent ces industries, cela s’apparente à une miette face à ce qu’engrangent ces multinationales. La Côte d’Ivoire, modeste producteur, a révisé en 2015 son code pétrolier pour attirer de nouveaux investisseurs, grâce à des contrats de partage de production.

Le pays qui dispose de 51 champs identifiés dont 4 en production, 26 en exploration et 21 encore libres ou en négociation, encourage les compagnies pétrolières à prospecter dans ses eaux dans l’espoir d’augmenter sensiblement sa production. Cette augmentation doit aller avec l’amélioration des conditions de vie des populations. Pour y parvenir, il faut un courage politique capable de négocier des contrats gagnant-gagnant avec les multinationales. Et, cela n’est pas une mince affaire…

Les champs pétroliers se trouvent essentiellement offshore, près de la frontière avec le Ghana. En 2014, le groupe français Total avait évoqué un « résultat très prometteur » à propos de ses recherches en eaux très profondes au large de la Côte d’Ivoire. Outre Total, plusieurs sociétés internationales, notamment la britannique Tullow Oil, ont annoncé ces dernières années des découvertes importantes.

Publicité