Quelques conseils pour vous, les hommes. Entre un président des Etats-Unis, qui avait battu tous les plus célèbres « sex-symbols » et icônes de la mode dans le classement des hommes les plus élégants de la planète !

D’après un sondage effectué sur plus de 20 000 hommes, Barack Obama serait loin devant George Clooney ou David Beckham en matière de style. Et un président français  » Sarkozy » qui était élu Mister Bling, on a vite compris que ce n’est pas parce qu’on est au pouvoir qu’il faut se laisser aller.

Après le féminin-masculin, voici le masculin-féminin. Fini le temps où pour l’homme, se soigner se limitait au rasoir avec son petit rituel « mousse et lotion ». Depuis que l’homme est homme, l’image qu’il a de lui-même est liée à l’idée qu’il se fait de sa virilité. Laquelle, depuis trente ans, fluctue au gré des modes et des changements sociaux.

Les hommes font de plus en plus attention à leur peau, pourquoi ? Parce qu’ils y ont découvert du plaisir. La cosmétique, aujourd’hui, pousse les hommes à établir avec eux-mêmes une relation apaisée. Se toucher et prendre soin de soi n’est plus un tabou qui menace la virilité mais va au contraire dans le sens d’un souci du bien-être et d’une apparence adoucie.

Hydrater leurs peaux devient une nécessité

La peau de l’homme est plus épaisse que celle des femmes, mieux protégée et plus riche en collagène, en élastine, donc plus résistante, plus ferme et plus élastique, plus souvent à tendance grasse. Cette production de sébum plus grande lui confère des pores dilatés, et c’est là qu’interviennent les soins « au masculin.

Le désagrément beauté le plus fréquent chez les hommes noirs est sans doute la « folliculite de la barbe ». Les poils repoussent sous la peau et forment des boutons. Les soins appropriés sont des gommages doux et des masques purifiants anti-boutons.Les taches pigmentaires des Noirs quant à elles n’ont comme seul remède que l’hydratation journalière.

La cosmétique a donc changé le rapport des hommes à leurs corps ?

Incontestablement. Dans les années 1980, les pionniers de la cosmétique masculine ont introduit l’idée qu’il existait une «peau mâle» et donc des produits spécifiques destinés à l’entretenir, voire à l’améliorer ou à réparer les dégâts causés par les excès d’une vie trépidante. L’époque était à la renarcissisation de soi et le soin s’inscrivait dans ce culte de la performance.

À partir des années 1990 apparaît le modèle de la génération «sensations» et «sports extrêmes», dont les icônes se nomment Eric Cantona, Zinédine Zidane ou Bixente Lizarazu.

La cosmétique varie son offre pour coller à la diversité des communautés et des tribus sociologiques, et les consommateurs commencent à utiliser le soin comme le moment d’une découverte physique inédite, d’un nouvel hédonisme.

Aujourd’hui, quels sont les modèles de la beauté masculine ?

Il y en existe deux : le métro-sexuel, grand consommateur de cosmétiques, d’autobronzants, voire de médecine ou de chirurgie esthétique, et l’übersexuel, assez macho mais tendre. Le premier est incarné par David Beckham, dont l’image se construit sur le métissage de caractères gays et d’une virilité sûre d’elle-même, le second entretient soigneusement sa mâle attitude, type barbe de trois jours, cheveux plus ou moins broussailleux, mais avec moins de narcissisme que le précédent.

On dit que les hommes s’épilent de plus en plus ?

Plus vous contrôlez votre pilosité, plus vous montrez que vous prenez soin de votre corps. Mais, de fait, la traque au poil concerne surtout ceux que l’on voit ou ceux qui sont trop blancs… Outre le rejet du côté «préhistorique» d’un système pileux abondant, on cherche à gommer les signes de vieillissement, synonymes de perte de vigueur. Le problème n° 1 de l’homme demeure l’impuissance. Sur ce point, rien n’a vraiment changé…

On constate aussi, que les hommes ont de plus en plus recours au massage. Bien sûr, parce que le massage est une manière simple et naturelle de se soigner, du fait qu’il dégage des hormones calmantes, et mène vers une décontraction du corps et un apaisement de l’esprit. Mais surtout parce qu’il permet de découvrir son corps d’un point de vue tactile. C’est vraiment nouveau, puisqu’en Occident, les hommes n’ont pas d’éducation sensorielle, contrairement à l’Orient, où les bains et l’usage des huiles corporelles perpétuent une tradition de plaisir.

Depuis les années 1970, les hommes s’entretiennent pour produire de la forme, donc de l’apparence, de la force visible. Les femmes le font dans un but plus global, considérant qu’il s’agit aussi de se faire du bien psychiquement, et surtout en prenant leur temps. Chose difficile à comprendre pour leurs compagnons, qui recherchent l’efficacité immédiate. Du coup, ils restent peu sensibles aux cures ou aux soins anti-âges.

Mais cela tient aussi à ce qu’aujourd’hui encore l’homme est enfermé dans son image de mâle au corps performant.

Quel homme pour demain ?

Pour nous, les trois mots clefs sont: hybridité, auto-santé et holistique. Hybridité, parce que les hommes vont de plus en plus mixer les produits pour une beauté à la carte. Auto-santé, parce que chacun va se soigner en picorant dans la diététique, la cosmétique, voire les implants corporels (les hommes forment déjà 40 % des clients de thalasso et 30 % de ceux de la chirurgie esthétique).

Holistique, parce qu’ils vont progressivement prendre en compte l’ensemble de leur être dans leurs pratiques. La cosmétique devenant un moyen majeur pour chacun d’affirmer ses valeurs et sa place dans la société.

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