La guerre de l’eau n’aura pas lieu si les parties, en commençant par la partie congolaise, faisaient preuve de sagesse et de pragmatisme. Et ici, nous pensons que, par sa position de président en exercice de l’UA et de Médiateur dans un conflit similaire, opposant l’Egypte et l’Ethiopie, à propos du partage des eaux du Nil, le président Tshisekedi, dont le charisme est connu de tous, pourrait impulser un dialogue qui permette de contourner les difficultés.

Il faudra que les parties, abandonnent les postures idéologiques du type « ce sont nos eaux ! Qu’ils se débrouillent ailleurs ! », pour les uns ; « de gré ou de force, les eaux du Congo seront transférées… », pour les autres. Et qu’ils se montrent plus réalistes.

En effet, faire des déclarations, dans un sens ou dans l’autre, est chose facile ; les tenir ou les mettre effectivement en œuvre est autrement plus difficile. Il faut de la sagesse, du pragmatisme, mais aussi beaucoup d’imagination.

Capturer les eaux à l’embouchure ?

Laissons donc notre imagination divaguer et revenons un instant aux 34.000 m3/s d’eau qui se déversent dans l’océan, à l’embouchure du fleuve ; et posons-nous la question suivante : ne serait-il pas envisageable que ces eaux soient récupérées, juste avant qu’elles ne se perdent définitivement ?

Si, dans l’Antiquité, les Romains ont été capables de canaliser des eaux par des aqueducs ; si, plus près de nous des hommes sont parvenus à marcher sur la lune ; si Mao Tsé tung a pu construire l’immense et prestigieuse muraille de Chine ; si, de manière générale, les scientifiques ont fait la preuve de leur capacité à trouver des solutions aux problèmes les plus complexes, nous pensons qu’une solution pourrait être trouvée pour récupérer ces eaux.

Nous pensons aussi que la mobilisation de la Banque Mondiale, de l’Union Africaine, des pays concernés et des autres institutions internationales, pourrait assurer le financement d’un tel projet, quel qu’en soit le coût.

Nous pensons, enfin, que le coût, même exorbitant d’un tel projet, serait moins grave que celle d’une guerre.

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