(Image d’archive : noblesseetroyautes.com)
Peu avant 15 heures le lundi 13 octobre, trois avions de chasse F-35 Lightning II fraîchement acquis par l’armée belge ont survolé à deux reprises la base de Florennes en Belgique, sous les yeux du roi Philippe, avant d’y atterrir. Ce sont les premiers des quatre F-35 commandés par Bruxelles pour remplacer ses vieux F-16.
« Historique », à en croire les différents discours prononcés pour saluer l’arrivée des premiers F-35 commandés par l’armée belge auprès du fabricant américain Lockhead Martin à Forth Worth au Teaxas. Les avions remplaçant les F-16, qui continueront néanmoins à voler jusqu’en 2028, avaient quitté le site Lockhead Martin au Texas avant de pénétrer dans l’espace aérien belge, après un vol transatlantique de 10 heures en tenant compte des escales de ravitaillement en vol assuré par un Airbus A330.
Une fois posés, les avions ont été baptisés comme de coutume par des jets d’eau des pompiers avant de rejoindre la flight line où, parmi les centaines de convives et plusieurs ministres ainsi qu’une foule compacte et une cinquantaine de journalistes, le roi Philippe paré pour la circonstance de son costume d’ancien pilote de la Force aérienne, a félicité les pilotes avant de s’installer dans un cockpit de l’un des trois F-35.
Plus rapides et plus modernes, « les nouveaux avions de chasse ainsi acquis ont 40 ans de différence avec les anciens F-16. Le cockpit est plus grand et beaucoup plus agréable et il y a beaucoup moins de boutons, tout se concentre sur l’écran tactile devant le pilote et qui donne une excellente visualisation de la situation tactique et permet de voir des choses avant tous les autres avions », s’est vanté le lieutenant-colonel aviateur Tanguy Frippiat, chef d’escadrille, à bord de l’un des trois F-35.
Le quatrième avion est resté sur la base de Lajes aux Açores parmi les escales, pour un problème technique. Rien de grave. L’appareil pouvait aussi bien effectuer le trajet mais la Force aérienne belge n’a voulu prendre aucun risque avec un avion bourré de technologie et juste sortie d’usine. « Un avion de chasse, c’est une technologie de pointe. En une quarantaine de vols, jamais je suis resté une seule fois au sol. Aujourd’hui, on a eu de la malchance », s’est contenté d’expliquer le chef d’escadrille.
« Le F-35 non seulement une arme mais aussi un outil de dissuasion et de de stabilité »
« La guerre de l’Ukraine montre ce qu’il se passe lorsqu’aucune des deux partie ne contrôle les espaces aériens : une longue guerre d’usure », a estimé le chef d’état-major général de l’armée belge, le général Frederik Vansina qui a affirmé que « le F-35 est conçu pour assurer la supériorité aérienne et nous permettre de combattre selon nos propres conditions, une capacité qui dissuade nos adversaires et qui fait du ».
Pour sa part le ministre de la Défense Théo Francken a salué l’audace de son prédécesseur du même parti, le NVA Steven Vandeput, à l’origine du contrat signé avec Lockhead en 2018 sur la livraison de 34 F-35, pour son « audace malgré certaines oppositions de faire le choix décisif pour l’avenir de la Défense », ajoutant, alors que le le dernier des 34 avions dits de la 5ème génération doit être livré en 2030, qu’il a lui-même la ferme intention de commander onze appareils supplémentaires. « Il n’y a pas de meilleur avion », a assuré le nationaliste flamand.
Huit avions ont déjà été livrés à la Belgique mais ils restent stationnés à la base américaine de Luke en Arizona pour la formation des pilotes et des techniciens. Plus qu’une simple version Top Gun, le F-35 est un système, qui anticipe dans la détection des avions ennemis qui sont eux-mêmes aujourd’hui des systèmes tout aussi complexes de moyens de détection, de missiles, de drones et autres. Les premiers F-35 belges devraient être opérationnels en 2027 et atteindre leur pleine puissance en 2030 lorsque le dernier appareil sera livré.
