À cinq mois de l’élection présidentielle américaine, Joe Biden tente de redonner du souffle à sa campagne en courtisant le vote noir, crucial dans l’optique d’obtenir un second mandat, multipliant les prises de parole pour convaincre ces électeurs.
Le calendrier du candidat démocrate Joe Biden est bien rempli en ce moment, avec une mission principale : adresser des messages directement aux électeurs noirs. En l’espace de quelques jours, le chef de l’État américain a présidé, d’abord, une cérémonie pour le 70ème anniversaire de la décision de la Cour suprême qui avait mis fin à la ségrégation dans les écoles.
Il a participé à deux émissions radio très populaires auprès des Afro-Américains. Il s’est rendu à Atlanta, en Géorgie, où il a notamment fait un discours à la cérémonie de remise des diplômes de Morehouse College, une université historique noire. Et il a aussi participé au dîner de la NAACP, l’organisation de défense des droits des Noirs américains.
Un marathon dans une campagne à la traîne
Le message que Joe Biden met en avant, c’est avant tout qu’il est un allié de ces électeurs. Il met en relief son histoire et sa proximité avec les groupes de défense des droits civiques. Le dimanche 19 mai par exemple, à Morehouse College, il a déclaré que Martin Luther King était l’un de ses héros. Joe Biden met aussi l’accent sur les décisions de son administration qui ont selon lui diminué la pauvreté des foyers noirs. Et il met en garde contre une victoire de son adversaire républicain. « Donald Trump détruit vos droits », a-t-il déclaré.
La côte de popularité du président sortant au plus bas
C’est un peu compliqué pour Joe Biden en ce moment. Aux États-Unis, sa côte de popularité est la plus basse de l’histoire pour un président depuis plus de 70 ans. Les sondages le donnent loin derrière Donald Trump dans une majorité d’États clés. Il fait face à la colère de nombreux groupes d’électeurs en raison de sa gestion de la guerre à Gaza et de son soutien sans faille à Israël. Les électeurs arabes et musulmans, les jeunes et aussi les Noirs américains, tous ces groupes sont cruciaux pour Joe Biden et ils étaient habituellement toujours plus ou moins acquis aux démocrates.
Au-delà de Gaza, les électeurs noirs ont le sentiment que le président n’a pas tenu toutes ses promesses, à commencer par la protection du droit de vote. Mais s’il réussit à mobiliser ce groupe, tout est possible.
En 2020, c’est ce qui avait fait toute la différence quand sa campagne pour les primaires démocrates avait du mal à décoller.