Accueil Actualité Sécurité : Rien ne va plus entre la Belgique et le Maroc

Sécurité : Rien ne va plus entre la Belgique et le Maroc

La justice belge a émis, mi-mars, des mandats d’arrêt contre des responsables marocains impliqués dans l’affaire de corruption de l’Union européenne, également connue sous le nom de « Marocgate ».

Le directeur des renseignements marocains, Mohamed Yassin al-Mansouri, fait partie des personnes visées par ces mandats d’arrêt. La justice belge a remis à son homologue français la liste des Marocains recherchés, résidant sur le sol français, afin de procéder à leur arrestation.
Le quotidien français Le Figaro a publié une photo de Mohamed Yassin al-Mansouri en tête de la liste des personnes recherchées. Les autorités françaises se sont cependant retrouvées dans une situation embarrassante, car certains des responsables marocains concernés ont des enfants vivant en France.
Un diplomate français a déclaré qu’il ne voulait pas que ces personnes soient lésées, soulignant que leur arrestation risquerait d’aggraver les relations franco-marocaines.

Des mandats consécutifs aux arrestations de députés européens

Ces mandats d’arrêt font suite à l’arrestation du député belge Marc Tarabella, impliqué dans la même affaire, après que le Parlement européen a levé son immunité. Un député italien, Andrea Cuzzolino, a également été arrêté par la police italienne à la demande de la justice belge.
Depuis le début de l’affaire en décembre dernier, la justice belge a suspendu la députée socialiste grecque Eva Kayli, vice-présidente du Parlement européen, dans le cadre d’une enquête sur des soupçons de corruption. Ces scandales mettent en lumière l’approche des pots-de-vin et de la corruption ancrée dans le système makhzen, aussi bien en interne qu’en externe.
En somme, les mandats d’arrêt émis par la justice belge et la demande d’arrestation de responsables marocains en France soulignent l’ampleur de l’affaire « Marocgate » et mettent en lumière l’importance de la lutte contre la corruption à tous les niveaux.
Les autorités belges et françaises devront trouver un équilibre entre l’application de la loi et le maintien des relations diplomatiques avec le Maroc. La suite de l’affaire sera suivie de près.

Maroc-Algérie : Escalade dangereuse autour de l’intégrité territoriale

Le Maroc ravive le débat sur l’intégrité territoriale de l’Algérie en faisant des déclarations officielles qui ont suscité de vives réactions de l’autre côté de la frontière.
La directrice des « Documents royaux », Bahija Simou, a affirmé que son institution possédait des archives confirmant la propriété du makhzen pour le désert oriental, désignant ainsi des parties de la région ouest et sud-ouest de l’Algérie, dans les déclarations qui ont suivi.
Les médias marocains ont également diffusé une vidéo de Simou citant l’Agence de presse officielle marocaine, la MAP, ce qui signifie que ces institutions ont reçu le feu vert des sources décisionnelles du Makhzen, provoquant une escalade dangereuse.
Ces déclarations sont considérées comme une déviation irresponsable par les autorités algériennes, qui ont condamné fermement les accusations de Bahija Simou.

Des déclarations qui arrivent à un mauvais moment

Cette situation intervient alors que les relations algéro-marocaines traversent l’une de leurs pires étapes depuis de nombreuses décennies.
Les observateurs s’interrogent sur l’intérêt de mettre de l’huile sur le feu à ce moment précis.
Le Maroc, qui occupe actuellement le Sahara occidental, utilise le slogan « d’unité territoriale » pour justifier sa position, alors que celle-ci n’est pas acceptée par l’ONU ni la Cour internationale de justice.
Les relations bilatérales entre le Maroc et l’Algérie étaient déjà tendues, mais ces dernières déclarations n’ont fait que raviver les tensions.
Il est important de noter que les déclarations de la directrice des « Documents royaux » sont considérées comme officielles, puisqu’elles ont été publiées par l’agence de presse officielle, qui reçoit des directives directement du palais royal. Cette situation est donc très préoccupante pour les relations entre les deux pays, et pourrait avoir des conséquences graves.
Le Maroc a ainsi ravivé un débat ancien sur l’intégrité territoriale de l’Algérie. Cette situation a suscité de vives réactions de la part des autorités algériennes. Il est important de suivre de près l’évolution de la situation, qui pourrait dégénérer.

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