C’est à la faveur des réunions annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale que les deux institutions financières se sont retrouvées à Marrakech, au Maroc, pour débattre du surendettement des pays en développement.

Avec ces assises, l’Afrique accueillait pour la première fois, depuis cinquante ans, les réunions annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale.

Les ministres des finances et les gouverneurs des banques centrales de 190 pays se sont réunis à Marrakech jusqu’au 15 octobre pour discuter non seulement du surendettement des pays en développement, mais aussi de la fragmentation de l’économie mondiale, du climat, ou encore de la réforme des institutions internationales, à seulement quelques dizaines de kilomètres des tentes qui abritent les populations rescapées du tremblement de terre du 8 septembre qui a fait environ 3 000 morts.

Le surendettement freine les capacités d’investissement

Selon la Banque mondiale, de nombreux pays à faible revenu ou émergents souffrent d’un lourd endettement qui freinent leurs capacités d’investissement dans l’éducation, la santé, la protection sociale et les infrastructures. Pour certains d’entre eux, le fardeau de la dette est d’ores et déjà insoutenable.

Comment mieux parer aux risques de surendettement ? Cette question était au cœur d’une discussion qui devait se pencher sur les réformes nationales indispensables pour stimuler la croissance, améliorer les politiques de dépenses publiques, capter plus de recettes fiscales et renforcer la gestion de la dette.

La discussion devait également mettre l’accent sur la nécessité d’un soutien accru de la part de la communauté internationale, qui passe par des financements concessionnels et une assistance technique, mais aussi une amélioration des processus de restructuration qui permette d’alléger le fardeau de la dette en temps voulu et de manière prévisible.

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